الجزائر العاصمة - Si Larbi Djamel dit El Bordji

سي لعربي جمال المدعو البرجي الجزائر العاصمة

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Hommage à Djamel Si Larbi, le Magnifique Les saints de l’exil Djamel Si Larbi, artiste de talent, s’est endormi pour toujours parmi les siens d’Egypte, humbles Pharaons. Blotti contre la poitrine autrement maternelle de cette autre terre qui a su l’accueillir, le protéger et libérer ses talents.Sachant pourtant les veines bouchées de douleur pour elle (ou à cause d’elle), son cœur poussa vers celle-là qu’il avait quittée, il y a 13 ans, le dernier cri qui le foudroya. Douleur et douceur, fidélité et absence, intransigeance et amour retenu vif. Encore d’autres contraires qui l’habitaient, liées dans la mort. A peine 50 ans, et il est parti - je sais, dans le pardon. Après avoir tant crié, tant vociféré, tant volé aux appels au soutien ou à l’aide d’autrui, et au refus de toute mort qui ne soit par l’éclair!Djamel, zine el ga’da, faiseur de convivialité, et pourtant solitaire dans son insondable chagrin ou dans ses ultimes déductions des (sur les) choses. Mais comment apaiser un enfant si intelligent, si étincelant, pour qui la vie fut quelque chose de si important qu’il fallût la jouer; un enfant qu’on a ébréché! Tout entouré, tout investi de choses et de projets, un homme qui poussait son histoire à finir vite, la chargeant, la surchargeant, à perdre le souffle et échapper à notre entendement. «Mourir inconsolé parmi les Dieux», disait René Char dans ce qui ressemble au destin de ce genre d’homme. Inconsolé, Djamel le fut, surtout d’un pays (le sien), dont il attendit en vain qu’il sortît de la bêtise et du règne de l’injustice sournoise qui s’abat de son piège avec son rictus de démon sur les simples et les démunis. Amoureux du Vivre, et méprisant ces existences qui traînent, fades et langoureuses. Il eut un coup de cœur, un jour, pour un Guy Debors : il écrivit sur lui, après son suicide, et je me souviens, Gamel El Ghitani le prit pour l’ami proche du philosophe situationniste. Enseignant de Français dans le secondaire, puis caricaturiste et bédéiste dans l’hebdomadaire satirique Essah-âfa, puis dans l’hebdomadaire Détective (aujourd’hui disparus), Djamel avait, à Oran, une vie de militant ; d’abord marxiste puis, plus largement, humaniste. Homme de culture, inventif dans son art, il fut aussi «l’ouvrier» et l’homme du débat pour la culture. Son exil au Caire lui donnera l’occasion de porter plus haut sa vocation de dessinateur: il anime une bande dessinée à Al-Hahram Hebdo et produit un nombre d’albums sur le thème de la paix pour le compte de la Croix-rouge internationale. Djamel qui fait partie de l’équipe fondatrice d’Al-Ahram Hebdo, s’affirma très vite comme le meilleur traducteur littéraire (nouvelle et extrait de roman) dans ce journal. Sur plus de dix ans, il traduira de grands noms (dont les vivants ne manqueront jamais de lui manifester leur admiration pour son travail). Je cite à titre d’exemple: Gamal El Ghitani, Youssef Idriss, Edouard El Kharrat, Bahâ Ettahar, Ibrahim Abdelmaguid, Mohamed Selmawi. Dans ce grand pays, Djamel avait le contact facile : il sut sceller des amitiés qui lui furent d’un grand appui et d’un grand réconfort. C’est là notamment qu’il trouvera, en matière d’art, son père spirituel, en la personne du grand dessinateur arabe Mohïedinne Ellabbed. A Oran il eut deux amis illustres, parmi tant d’autres bien sûr: Abdelkader Alloula et M’Hamed Djellid, deux défunts de la culture. Djamel si passionné, si intègre, portant son vœu jusqu’à l’utopie, avait, à bien voir, le choix entre le mal de l’exil et celui du mauvais spectacle du rapt organisé de son pays par les malfrats puissants et les politiciens véreux. Contradictoire par certains aspects, tiré, toujours fortement, autant vers le haut que vers le bas, autant vers la vie que vers la mort, autant vers la révolte que vers le pardon. Il s’écrie : «Qu’ils aillent au diable!» contre les démunis qu’il voulait défendre et en qui il espérait quand il les voit acquiescer à la bêtise et rejoindre le fanatisme religieux, puis le voilà qui revient en disant: «Mais c’est avec eux que je me tiendrai si le régime nous pousse à bout». Ou le voilà encore qui confie, quand il commençait à gagner un peu plus que la moyenne: «Je culpabilise, l’ami, de gagner tout ça alors que les pauvres se tuent à la tâche pour moins que le dixième!» Djamel n’a rien eu qui ne soit le fruit direct de son labeur, et toujours dans l’exercice du métier qu’il aura lui-même choisi. C’est que, plus généralement parlant, de la vision du monde du grand Marx, il a gardé, après tout, l’éthique (Dieu combien on en a besoin !). Une façon courageuse et lucide à la fois d’être Humain. Il avait toujours un pas d’avance sur nous, là-même où nous croyions qu’il s’agit de nostalgie. Un pas d’avance et une mesure d’avance, et il ne reconnaissait jamais qu’il en allait, peut-être, tomber. Sa vie fut une valse rapide, si bien qu’en ce 9 mai, dans la plus haute vrille, il s’envola au ciel... à jamais ! Posté Le : 15/05/2007 Posté par : sofiane Source : www.voix-oranie.com
Dalila Si Larbi - Prof de français - Le Caire - الجزائر

06/10/2022 - 545596

Commentaires

Les étapes que vous mettez comme exigence pour pouvoir publier sont trop lourdes!!!
Dalila Si Larbi - prof de francais - Le Caire - الجزائر

06/10/2022 - 545595

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