Algérie - Energies renouvelables

APRÈS AVOIR BOUDÉ LE PROJET DURANT DE LONGUES ANNÉES: L’Algérie reprend langue avec Desertec



APRÈS AVOIR BOUDÉ LE PROJET DURANT DE LONGUES ANNÉES: L’Algérie reprend langue avec Desertec


Il est prévu la signature d’un mémorandum d’entente entre les acteurs nationaux du secteur de l’énergie et DII Desert Energy.

Après avoir boudé le projet Desertec pendant de longues années, l’Algérie semble avoir changé son fusil d’épaule en reprenant langue avec DII Desert Energy, initiateur du projet en question. Cela s’est passé lors de la récente participation d’une délégation algérienne au 10e forum arabo-allemand de l’énergie tenu à Berlin conjointement avec le 10e Sommet sur le leadership énergétique organisé par DII Desert Energy, sous le thème “La transition énergétique dans le monde arabe”.

La délégation algérienne comprenait des responsables de la Creg, de Sonelgaz et du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.

Dans un communiqué de presse relatif à la participation de l’Algérie à cet événement, le ministère de l’Énergie a annoncé que la volonté de coopération de l’Algérie se traduira, dans une perspective de court terme, par la signature d’un mémorandum d’entente entre les acteurs nationaux du secteur de l’énergie et DII Desert Energy.

Cette coopération, selon le communiqué du ministère, aura comme objectifs principaux la réalisation des études techniques et économiques pour mieux profiter des potentiels solaires et éoliens et généraliser les renouvelables.

Il sera également question de la promotion des projets communs de développement des EnR aux niveaux national et international, de la promotion en commun de la recherche dans le domaine de la fabrication, de l’installation, de l’exploitation et du stockage des EnR, de l’examen en commun des voies et moyens pour l’accès aux marchés extérieurs pour l’exportation de l’électricité d’origine renouvelable, ainsi que du renforcement du partenariat en termes de formation dans les industries des énergies renouvelables et du transfert du savoir-faire et de la technologie.

Cet intérêt de l’Algérie pour la coopération avec DII Desert Energy (Desertec) s’inscrit, selon le ministère, dans le cadre de la stratégie du pays de mettre en œuvre l’ensemble des voies et moyens devant favoriser le passage à une transition énergétique qui reposera sur un développement harmonieux et intégré des énergies renouvelables, tout en mettant en exergue une nécessaire efficacité énergétique qui améliorera le processus de consommation finale de l’énergie dans notre pays.

Pour rappel, un groupe de grandes entreprises allemandes, unies dans DII Desert Energy (alors connue sous le nom de “Desertec Industry Initiative”, avait lancé, en 2009, l’idée de la mise en œuvre de projets solaires et éoliens dans les déserts d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Mena).

Les initiateurs du projet, qui voyaient l’Algérie comme le pivot du projet, ont vite déchanté. En effet, l’Algérie a, depuis le début, soufflé le chaud et le froid. Certes, la Société nationale algérienne de l’électricité et du gaz a signé un accord de coopération avec DII à Bruxelles en décembre 2011, mais les détracteurs du projet et les lobbys anti-Desertec ont fini par avoir raison de l’engagement de l’Algérie. Aujourd’hui, les choses semblent avoir changé. Gageons juste que la démarche sera cette fois pertinente.


Photo: Les énergies renouvelables, l’alternative du futur. © D. R.

Saïd Smati
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