Algérie - Hydraulique


De nombreux projets ont été initiés par le secteur de l’Hydraulique au niveau de la wilaya d’Annaba. Ainsi douze communes ont bénéficié d’importantes réalisations consistant particulièrement au développement des réseaux d’eau potable et d’assainissement.

Sur le plan domestique, des centaines de foyers, particulièrement ceux des zones rurales, ont été raccordés aux différents réseaux de l’ADE. Ceci demeure néanmoins insuffisant par rapport aux perspectives tracées par l’institution sectorielle, et les préoccupations affichées, entre autres, celles concernant la réalisation de grands barrages, surtout que dans le domaine de l’AEP, la wilaya d’Annaba dépend de celle d’El-Tarf, par l’apport en eau des barrages de la Cheffia et de Mexa. Actuellement le barrage de Bekouche est en cours d’étude par l’agence nationale des barrages et transferts, ainsi que trois autres barrages qui pourraient être réalisés dans la commune d’Oued El-Aneb pour une capacité de stockage de 9,14 hm3/an, à Oued Guiss pour 4,6 hm3/an et Bougsaiba pour 3,1 hm3/an, destinés selon nos sources, exclusivement au développement agricole et à l’extension des superficies irrigables.

«Nous donnons priorité à ces quatre barrages dans le cadre du programme national qui consiste à mobiliser les ressources en eau, en vue d’une gestion optimale et d’actualisation du schéma d’affectation et de transfert, dans un contexte régional bien défini», nous a confié M. Ali Hamam, directeur de l’Hydraulique de la wilaya. «Durant l’exercice 2004/2005, nous avons mobilisé dans le cadre de notre secteur, quatre milliards de dinars répartis comme suit: deux milliards de dinars pour l’adduction d’eau potable, la réhabilitation des infrastructures d’AEP et les aménagements des stations de dessalement, et deux milliards de dinars pour les réseaux d’assainissement et de protection des villes contre les inondations», a ajouté M. Hamam qui relève, en même temps, que malgré ces réalisations, le secteur de l’Hydraulique doit répondre à d’autres demandes exprimées par les autorités locales concernant certains domaines où des insuffisances ont été enregistrées.

En ce qui concerne les réseaux d’assainissement, la tâche la plus importante est l’entretien des lieux, dont la responsabilité incombe incontestablement aux services techniques des APC, particulièrement ceux des communes les plus peuplées comme El-Hadjar, Sidi Amar, El-Bouni, Annaba et à un degré moindre celle de Berrahal. La maintenance des réseaux qui sont dangereusement envasés du fait du charriage de boue et de terre provenant de nombreux chantiers se trouvant en amont, et l’absence de maintenance, rendent difficile leur efficacité. Certains élus justifient cette situation par le manque ou l’absence totale de moyens qui permettraient la prise en charge desdits réseaux. Pour notre interlocuteur, cette situation est aggravée par l’absence de gestion et d’exploitation de ces réseaux, des débordements des vides sanitaires des immeubles et des inondations des caves, conditions hautement préjudiciables à la santé publique.

Une situation que les promoteurs immobiliers doivent, à l’avenir, prendre en considération, particulièrement en ce qui concerne les plans de recollement et les malfaçons d’ouvrages, par la conception de système devant éviter toutes formes de débordement. Concernant la lutte contre les inondations, les autorités locales de la ville de Annaba lui donnent la priorité, du fait qu’elle est sérieusement exposée à ce phénomène. Une autre responsabilité de l’APC, consiste à assainir le réseau hydrographique et les ouvrages situés en aval. La réponse à ces problèmes est encore une question de moyens, «nous n’avons ni les moyens techniques, ni humains, ni financiers, pour pouvoir prendre efficacement en charge cet aspect», nous a confié un élu de l’APC d’Annaba, ce qui a donc poussé les autorités à prendre en charge ces opérations sur le budget d’équipement public. Concernant l’aspect épuration, le directeur de l’Hydraulique nous fait savoir qu’il constitue une préoccupation des plus importantes auprès des autorités locales, en particulier du wali, en raison du danger que présente cet aspect. «Nous venons de lancer une station d’épuration d’une capacité de 50.000 m3/jour au profit de l’agriculture et l’industrie, ce qui équivaut à la capacité d’un petit barrage de 18 hm3/an. Nous envisageons de déconnecter les raccordements des grosses industries telle que le complexe Mittal Steel qui consomme environ 6.000 litres à la seconde du barrage de la Cheffia.

Ces volumes récupérés seront réutilisés à la résorption du déficit d’approvisionnement en eau potable», a souligné le directeur de l’Hydraulique qui se dit satisfait devant l’absence de pollution des plages, ce qui permet aux estivants des baignades dans une eau saine et la distribution continue d’eau potable à travers tous les réseaux alimentant les milliers de foyers.

 


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