Algérie - A la une

Alger réclame "plus de souplesse et de flexibilité"



La question de la délivrance des visas pour les Algériens est un sujet qui occupe une place de choix dans les relations algéro-françaises. La visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger, hier, a été l'occasion d'aborder cet aspect.Si du côté français, la question des visas est perçue comme un élément d'un ensemble qui forme la relation entre les deux pays, du côté algérien, la question est essentielle, à la limite fondamentale. Lors de l'entrevue entre les deux ministres des Affaires étrangères des deux pays, la question a été abordée et semble être un point d'orgue dans la relation entre l'Algérie et la France.
Selon Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, le dossier de la mobilité des personnes entre l'Algérie et la France "doit être traité du côté français avec davantage de souplesse et de flexibilité et d'une façon qui soit à la hauteur du niveau et du volume des relations bilatérales". Une déclaration qui sonne comme un reproche fait à la France qui ne tient pas en compte l'ampleur de la relation qui la lie à l'Algérie.
Du côté de l'Hexagone, la question ne semble pas occuper l'essentiel de la relation, puisque, de l'aveu même du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la mobilité des personnes ou, autrement dit, la problématique des visas est un aspect, comme les autres volets de la coopération entre les deux pays, sur lequel "nous allons reprendre nos discussions, les approfondir et leur donner une nouvelle dynamique".
La France intègre cet aspect que la partie algérienne veut comme "un avantage" compte tenu du "volume des relations bilatérales", dans une discussion globale qui étudiera toutes les autres questions de la relation. Point d'achoppement ou source de différends '
Le visa a, de tout temps, été une sorte de paramètre selon lequel s'évalue la relation entre les deux pays. Il faut rappeler que pour l'année 2019, 272 054 visas ont été délivrés par les trois consuls généraux français en Algérie.
Durant la même année, 501 300 demandes ont été déposées par des Algériens. Lors d'une récente rencontre avec la presse, Marc Sédille, consul général de France à Alger, a souligné que "des mesures" de facilitations d'obtention de visa sont prévues à partir de cette année.
M. Sédille a précisé que ces facilitations "visent un public bien défini". Autrement dit, le grand public n'est pas concerné. Il a également annoncé que les frais de visa seront revus à la hausse pour atteindre entre 107 et 120 euros à partir du 2 février.
Il a précisé, à ce propos, que c'est l'une des modifications apportées au code communautaire des visas mis en ?uvre par les 26 pays membres de l'UE. "30 000 étudiants algériens suivent leurs études en France", avait informé le consul général. Il avait noté qu'en 2019, 15 000 Algériens avaient été contrôlés en situation irrégulière en France.

M. Mouloudj
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)