Algérie - 08- La guerre de libération

Alger, Hommage / Mandouze et Charby, Deux amis de l’Algérie


Un hommage posthume a été rendu à la mémoire des amis de l'Algérie et sa glorieuse Révolution, l'historien André Mandouze et le cinéaste Jacques Charby dans le cadre du XIe Sila.

Plusieurs figures du monde culturel et artistique ont pris part à la rencontre animée par le Pr Malika Corso, les universitaires Claudine et Pierre Chaulet et Abderrahmane Nassour, cinéaste et intime de Charby.
La rencontre a permis à l'audience de connaître le parcours personnel et militant de ces deux hommes qui ont soutenu la Guerre de libération nationale et demeurèrent fidèles à l'Algérie jusqu'au bout.
Au cours de cette rencontre, les intervenants ont mis en relief le courage et les positions courageuses de ces hommes en faveur d'une cause juste, nonobstant les intimidations et les souffrances qu'ils ont dû endurer de la part des autorités de l'occupation.
Fidèles amis de l'Algérie, les deux hommes sont demeurés tellement attachés à l'Algérie après l'indépendance, sans pour autant s'ingérer dans ses affaires internes.
Le couple Claudine et Pierre Chaulet a saisi l'opportunité pour se remémorer les souvenirs de l'université d'Alger, lorsque Mandouze y était enseignant vers la fin des années 1940. Mandouze était parmi les opposants les plus farouches aux pratiques de l'occupant français contre le peuple algérien, a rappelé le couple Chaulet, avant d'ajouter que Mandouze a déclenché sa propre révolution depuis l'université en dispensant des cours aux étudiants algériens hors de l'enceinte universitaire. Eloigné à Strasbourg à cause de ses positions, Mandouze n'a pas, pour autant, perdu de sa ferveur envers la Révolution algérienne, c'est ainsi qu'il fut désigné comme le premier recteur de l'Université d'Alger. Pour sa part, l'universitaire Malika Corso s'est rappelée avoir connu Mandouze, décédé le 5 juin dernier en France, lorsqu'elle préparait une thèse sur «La presse catholique et la Révolution algérienne».
Elle n'a pas tari d'éloges sur cet ami de l'Algérie qui, outre ses positions courageuses, alliait le verbe châtié à l'audace démesurée.
Mme Corso a également évoqué Mandouze le journaliste qui a exercé ce métier depuis les années 1940, et fut même le premier rédacteur en chef du journal Témoignage chrétien. De son côté, le cinéaste Abderrahmane Nassour est revenu sur les souvenirs qu'il garde toujours de Jacques Charby, le militant qui a adulé l'Algérie, notamment ses enfants avec lesquels il a eu son premier contact dans les régions frontalières avec la Tunisie. L'expérience marquante qu'il a vécue avec les orphelins des chouhada et les réfugiés à l'orphelinat d'Alger a été pour Charby une source d'inspiration pour la production du premier long métrage algérien Une paix si jeune (1964). Charby, également acteur, compte plusieurs ouvrages à son actif, dont certains évoquent la Révolution algérienne, à l'instar de L'Algérie en prison et Les enfants de l'Algérie, censurés en France, témoigne M. Nassour.
Il a également édité un livre en 2004 renfermant des témoignages sur les membres des réseaux Jeanson et Courriel, dont il fut un membre actif, qui ont grandement contribué au soutien de la Révolution algérienne, rappelle l'intervenant.




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