Algérie - Théâtre

Aïn Témouchent. Pièce théâtrale Aïssa tsunami : Lorsque l’art des tréteaux évacue la dramaturgie



Le public témouchentois a applaudi la prestation des artistes, 11 au total, tous en verve du début à la fin d’un spectacle où il n’y avait pas de second rôle.

En fait, il y avait surtout cela dans la mise en scène de Mohamed Tayeb Dehimi, une réalisation qui a mis l’accent sur la direction d’acteurs, l’auteur, Azzedine Mihoubi en l’occurrence, s’étant complu à dresser dans Aïssa Tsunami une galerie de portraits de petites gens en une agglomération abominablement dénommée Oum el baq. Le douzième personnage est un décor qui réussit à restituer l’atmosphère d’un vieux quartier avec en devanture un café à l’ancienne, sa terrasse et sa pittoresque clientèle. Au bout de cette association, le poncif a pointé, enfourché allégrement par l’écriture et dramatique et scénique. Ainsi, Alloua Zermani, Dehimi Mohamed Tayeb et Redaf Aïssa n’ont eu aucune peine à retrouver leur gouaille du temps de Nass el Houma, dont Aïssa Tsunami s’est révélé une pâle copie. Quant à Belezma Atika, Sid Yasmine, Benaziza Ahcène, Bouzehzah Khelil, Delloum Mohamed, Merouani Nourredine, Boulehraf Hassane et Izem Zoubir, ils se sont également moulés dans les personnages d’une comédie qui voulait renouer avec celles de l’épopée de l’écriture collective qui fit les beaux jours du TR Constantine. Ils n’ont eu qu’à emprunter à leur tour les tics et les artifices du genre. En définitive, si le spectacle s’est laissé voir, Dehimi dont la carte de visite artistique est flatteuse, aurait pu faire l’économie de se commettre avec un texte auquel faisait défaut le nécessaire liant, en l’occurrence une solide dramaturgie.
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