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Ain-Témouchent, L’aquarium de Béni Saf perd ses rides



Sous le verdoyant promontoire rocheux qui le domine, l’aquarium de Béni Saf ne ressemble plus en ses intérieurs à une vieille épave rejetée par les flots. Sa belle architecture léchée à sa base par les eaux, à l’autre bout de la plage du puits, faisait illusion quant à son état réel. Aujourd’hui, sa décrépitude avancée n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Elle s’est effacée du plancher des salles constamment couvertes de mares d’eau ainsi que de ses murs lépreux récemment ravalés. Rien ne rappelle l’effarante désolation que nous avons découverte l’été passé à la même période. Ferhaoui Abderrahmane, son directeur ne vit plus la pénible situation du gardien de phare isolé et livré à lui-même. « L’espoir est revenu puisque nous ne vivons plus de mendicité » assure-t-il. Depuis, en effet, les plus anciens pensionnaires des lieux mangent à satiété. La tortue géante de 20 ans d’âge et sa cadette de 7 ans, ne s’agitent plus systématiquement dès votre entrée, croyant à la livraison de leur pitance. Depuis, également, un programme de recherche a été mis en place pour assurer le suivi des espèces. Cependant, il reste encore beaucoup à faire puisque d’équipe de permanents, il n’y a encore que des jeunes diplômés activant dans le cadre du pré emploi. Il faut, explique-t-on, attendre l’exécution d’une fiche technique élaborée en vue de la restauration de la station de recherche qu’est redevenu l’aquarium. Cette réhabilitation a été différée du fait du retard dans la régularisation de la situation administrative de l’aquarium. Les lenteurs bureaucratiques ont freiné durant deux années son transfert domanial du ministère de l’enseignement supérieur duquel il relevait vers le ministère de la pêche, un ministère sous tutelle duquel il avait été auparavant. Et c’est précisément ces changements d’affectation et une gestion centralisée à partir d’Alger qui sont cause de sa déchéance, ce qui n’a pas été le cas de son jumeau de Bou Ismaïl. Ainsi au fil du temps, il n’est plus devenu cette destination prisée qu’il était par les chercheurs, les étudiants, les touristes et les écoliers venant les après-midi par petits groupes y faire la rencontre du monde sous marin. Il reste, malgré l’optimisme de M. Ferhaoui, que l’aquarium n’est pas prêt de devenir ce musée où l’on pourrait venir musarder. Ses vieillots 24 aquariums, des bassins sélectifs de 1m3, ne peuvent tenir la comparaison avec les gigantesques aquariums dits cosmopolites qu’on voit ailleurs et où vivent ensemble diverses variétés de poissons. Il est cependant possible de doubler le nombre des bassins et de donner à voir la plus grande variété possible d’animaux aquatiques. Alors, peut-être, de la terrasse du centre, une terrasse à la forme d’un pont de navire, les visiteurs seraient également nombreux à venir admirer l’imprenable vue qu’il a sur Béni Saf.

 





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