Algérie - Ahmed Taleb Ibrahimi

Ahmed Taleb Ibrahimi signera ce soir ses Mémoires à Alger, Transcender les glorifications



L’auteur, ancien ministre sous Boumediène et Chadli, candidat à la présidentielle en 1999, chef d’un parti, Wafa, non agréé, revient sur sa naissance sétifienne, son enfance tlémcénienne et son adolescence algéroise avant de s’engouffrer dans une jeunesse marquée par l’engagement et la réflexion autour du rendez-vous historique majeur : la guerre de libération nationale.

Des intrigues meurtrières qui ont miné la révolution aux désenchantements de l’après-Indépendance, Taleb Ibrahimi retrace l’évolution quasi-stable des pathologies politiques, dont l’unilatéralisme : son écrit est, au-delà du témoignage précis et vivant, un apport à un diagnostic des crises répétitives de la chose politique algérienne. Crises diverses mais nées de la même matrice de la négation de l’autre. Une des clés que semble proposer Taleb Ibrahimi, en tenant compte ou pas d’une ambition de positionnement en prévision de la présidentielle de 2009, est d’explorer le passé pour comprendre le présent et prévenir l’avenir. « Le moment est venu de transcender et la glorification béate qui a suivi l’indépendance et l’éreintement systématique que nous constatons, surtout depuis les événements d’octobre 1988. La meilleure façon d’éviter ces deux extrêmes, c’est d’étudier sereinement la guerre de Libération avec ses lumières et ses zones d’ombre », écrit Ahmed Taleb Ibrahimi dans l’avant-propos. L’auteur donne, dans ce premier tome, sa vie en miroir de l’histoire nationale récente, tout en regrettant dans l’avant-propos le déficit en témoignages directs des grands acteurs de l’histoire algérienne. Un appel en leur direction ? Le déficit se ressent d’autant lorsque cette histoire se retrouve malmenée par des tentatives révisionnistes, comme le démontre la loi française du 23 février 2005 qui empoisonne les relations algéro-françaises au point de retarder, sinon d’hypothéquer la signature du traité d’amitié entre Alger et Paris. L’histoire ne reste jamais lettre morte.





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