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Active depuis 1990 à Sétif: Le SOS d’une association pas comme les autres


Active depuis 1990 à Sétif:  Le SOS d’une association pas comme les autres


Malgré d’inextricables problèmes, l’Association des parents d’infirmes moteurs et d’origine cérébrale (APIMC) de Sétif tient bon.

Le combat contre une lourde pathologie et l’indifférence de la société et des responsables, en particulier, continue depuis 1990. Prenant en charge plus de 1.125 enfants (dont 507 à Sétif ville) de 53 communes des 60 que compte la wilaya, l’association est au bord de la faillite. La situation financière se trouvant au rouge en est la cause.

Disposant pourtant d’un agrément communal, l’association reconnue ici et là n’a jamais bénéficié de la moindre subvention ni de la commune ni de la wilaya.

«Contacté à maintes reprises, l’ex-P/APC s’est caché derrière le contrôleur financier refusant, selon ses dires, de viser la subvention d’une association de handicapés. Ce niet fait très mal à la première association algérienne ayant établi une cartographie à l’échelle de wilaya, faisant en outre le maximum pour la scolarisation des IMC (des enfants infirmes moteurs d’origine cérébrale) qui ne sont pas des malades mentaux-faut-il le rappeler», souligne non sans regrets, le président de l’APIMC, Mohamed Kentache, s’expliquant mal la position des responsables de la ville, ouvrant paradoxalement les vannes aux clubs «professionnels».

Les gestionnaires de la municipalité sont interpellés pour revoir leur copie, car nul n’est à l’abri d’un mauvais coup du sort. Signé le 14 novembre 2012, le procès-verbal relatif à l’«accessibilité» des enfants à mobilité réduite au niveau de 84 établissements du chef-lieu de wilaya n’a pas été matérialisé, cinq ans après. La maigre contribution de la CNAS qui n’a pas dépassé 1,49 million de dinars en 2017, ne réglant qu’une infime partie des nombreux problèmes d’une association «oubliée» par le ministère de la Solidarité nationale, qui ne lui pas octroyé la moindre subvention depuis de longues années. Le tarissement des ressources financières influe négativement sur le bon fonctionnement d’une association, obligée de se passer d’une première psychologue, dont l’utilité n’est plus à démontrer.

A cause d’un hypothétique renouvellement d’un contrat par la direction de l’action sociale (DAS) en mars prochain, deux postes importants (une psychologue et une orthophoniste) sont en suspens, au grand dam d’une structure tournant avec une équipe de 11 personnes, ne percevant pour certaines d’entre elles même pas le SMIG. L’insignifiante solde ne décourage pas pour autant ces anges gardiens, ne ménageant aucun effort pour rendre le sourire à des centaines d’enfants et à leurs parents lâchés par une société. Celle-ci est de plus en plus indifférente aux malheurs d’une partie de sa composante.

Photo: Association des parents d’infirmes moteurs et d’origine cérébrale (APIMC) est la première à avoir établi une cartographie de la pathologie dans la wilaya.

Kamel Beniaiche
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