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Abdellah Senoussi, «boîte noire» du régime déchu L'homme le plus recherché de Libye était pisté par les services secrets français et marocains



Abdellah Senoussi, «boîte noire» du régime déchu                                    L'homme le plus recherché de Libye était pisté par les services secrets français et marocains
Alors que dans un premier temps, toutes les informations concordaient pour dire que l'ancien homme de confiance de Kadhafi venait directement de Casablanca et qu'il voyageait avec un faux passeport malien, moins d'une semaine après une autre version, assez rocambolesque, est colportée par la presse marocaine. D'après certains sites et journaux du royaume, l'homme le plus recherché de Libye était pisté par les services secrets français et marocains qui le suivaient pas à pas jusqu'à le mener au bout de l'entonnoir de la capitale mauritanienne où son arrestation n'aurait été qu'une simple formalité prévisible. On peut supposer que cette version soit alimentée par des fuites distillées directement par le palais royal et ses services secrets pour couper court à d'autres informations selon lesquelles Abdellah Senoussi était en séjour depuis un certain temps dans le royaume. C'est que, entre temps, l'arrestation de celui, qui était le beau-frère du guide libyen, allait soulever des interrogations et des problèmes de ceux dont les Etats aiment toujours se passer. Sa remise aux autorités libyennes, venues en force le réclamer à Nouakchott aussitôt après son arrestation, n'apparaît plus comme certaine. Après avoir donné une réponse positive aux émissaires libyens, le président mauritanien se serait ravisé, à en croire la presse mauritanienne qui rapporte le fait sous couvert de «confidence». []Le gibier appartenant à la catégorie des «très gros», les demandes de son extradition ne tardent pas à arriver chez les officiels mauritaniens, en provenance de la France, de la CPI et de la Libye, en plus du mandat d'arrêt international lancé par Interpol. Le chef de l'Etat mauritanien aurait déclaré en privé que « la Mauritanie, qui est une terre d'accueil, n'a demandé à personne de s'y rendre, mais que ceux qui y viennent ne seront livrés à personne». Mais la situation créée par l'arrestation de Senoussi est, somme toute, normale, car les problèmes d'extradition entre Etats posent souvent d'énormes difficultés aux Etats concernés, a fortiori quand il s'agit d'un «hôte encombrant» pour la Mauritanie et que certains assimilent à une «boîte noire» susceptible de révéler bien des secrets. Dans ce méli-mélo diplomatico-sécuritaire, «Maghreb Intelligence», site d'information en ligne habitué à donner des scoops, enfonce le clou en soutenant que la raison de toute cette fébrilité a pour objet principal le fabuleux «trésor de Kadhafi». Se référant à des déclarations «off» du précédent chef de la diplomatie marocaine, le magazine croit savoir que «seul Senoussi détiendrait les codes des fameux comptes numérotés en Suisse et dans les paradis fiscaux». Il avance aussi que «l'homme de tous les secrets de Kadhafi aurait disposé ces codes dans de nombreuses «boites aux lettres mortes» disséminées en Europe et en Afrique, ce qui constitue pour lui une sorte d' «assurance vie» à l'égard du CNT», selon l'instance dirigeante libyenne.Cependant, les motivations libyennes ne sont pas dictées par la seule récupération du trésor caché. Elles tiennent à récupérer Senoussi pour le juger, également, pour son rôle dans la répression de l'opposition puis de l'insurrection. Cet homme de 62 ans a, en effet, de tout temps joué un rôle central dans cette tâche par son lien familial avec Kadhafi et le fait qu'il avait la haute main sur les services de la sécurité intérieure et les renseignements militaires de l'ex-Jamahiriya. Mais dans le cas où il serait remis à la Libye, y serait-il en sécurité, alors que Seif-el-islam Kadhafi, fils et éminence grise de feu son père est toujours détenu par les insurgés de Zenten qui refusent de le remettre aux autorités plusieurs mois après son arrestation '
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