Algérie - Revue de Presse


« Où est l?argent de la relance économique ? » La troisième université d?été du Mouvement El Islah a été inaugurée hier au centre culturel Aïssat Idir en présence de plus de 600 participants venus de l?ensemble des wilayas du pays. Lors de cette rencontre, le leader du Mouvement, Abdallah Djaballah, et contrairement à ses habitudes prédicatrices, se contentera d?un discours sans emphase dans lequel il insistera beaucoup plus sur la spécificité de son parti. « El Islah, dira-t-il, se refuse d?appartenir à un clan ou à un autre. Nous refusons également de représenter un simple décor pour le paysage politique parce que nous sommes des porteurs d?un projet lourd de sens et de conséquences », avant de s?attaquer par la suite et en sourdine aux autres partis sans pour autant les nommer : « Ce sont des partis qui n?activent que dans les limites qu?on leur a dessinées. Leur présence ne fait en fait que servir d?alibi pour tenter de justifier à l?opinion internationale une certaine démocratie en Algérie. » Par la suite, et sur un ton toujours placide, Djaballah tentera de mettre en exergue la situation économique du pays en s?interrogeant sur le devenir de l?argent mis au profit du programme de la relance économique. « Il est de notre droit de connaître la destination réelle de cet argent puisque, selon un classement officiel relatif aux repères de développement dans le monde, l?Algérie se classe loin derrière la Palestine. » Une déclaration lancée sur un ton ironique puisque le cheikh tiendra à relever que « la Palestine qui vit sous l?occupation et les bombardements israéliens est mieux lotie qu?un pays indépendant et qui dispose d?une richesse certaine ». Djaballah tiendra également à évoquer son sujet fétiche : la mondialisation. Pour lui, elle ne serait qu?« un système élaboré pour mettre la main sur tous les fondements et les richesses de l?Algérie », tout en nuançant que tous les changements vécus par le pays ne sont en fait que des démarches qui s?inscrivent dans cette vision. « Cette mondialisation a fait main basse sur tout ce qui est économique, social, culturel et aussi militaire. » A la fin de son discours et lors d?une rencontre en aparté, le cheikh refusera de commenter la démission de Lamari et se contentera de dire que le Mouvement aura à apprécier ces nouvelles données lors de la rentrée sociale. Quant aux interprétations faites çà et là et qui rapportent que le Mouvement de Djaballah tenterait de couver une grande crise qui le minerait en limitant son université à trois jours seulement, le cheikh, avec un brin de sourire, dira : « Nous avons été contraints pour des considérations strictement financières de limiter nos travaux. Qu?on nous donne l?argent nécessaire et nous sommes prêts à poursuivre nos travaux pour un mois. » Dans l?après-midi, les participants se sont de nouveau rencontrés à la cité universitaire d?El Hadaiek pour entamer leurs travaux. Mais selon les déclarations d?un membre du Mouvement, les travaux devraient être transférés dès aujourd?hui vers la salle Aïssat Idir. Selon ses dires, les conditions de climatisation de la cité universitaire ne répondraient pas aux bonnes circonstances de déroulement des travaux programmés.



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