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A Biskra, les manifestants s'adaptent au climat



Comme à travers tout le pays, des centaines d'habitants de Biskra sont sortis, vendredi dernier pour le XVIe acte du mouvement populaire contre le système politique « ayant mené le pays à la banqueroute » et pour l'instauration d'un « Etat civique et non militaire », ont-ils scandé.Réfractaires au discours d'Abdelkader Bensalah prononcé la veille et qu'ils estiment « être truffé de platitudes, d'approximations et à l'opposé des aspirations de la rue », les manifestants ont longuement réitéré leurs revendications relatives aux départs de celui-ci et de Bedoui et leur refus de participer à des élections présidentielles chapeautées par des membres du clan toujours en fonction.
Organisé d'un commun accord tacite en fin d'après-midi, cette XVIe mobilisation populaire a été marquée par une formidable capacité d'adaptation des habitants du sud aux rigueurs climatiques. Afin de se prémunir de la chaleur et du dard solaire, insoutenables pour les plus âgés, les malades et les enfants en cette époque de l'année, beaucoup de manifestants avaient des vêtements légers, des lunettes de soleil, des casquettes et des chapeaux de paille tandis que de jeunes volontaires distribuaient de l'eau et des boissons rafraîchissantes bénévolement à la foule de marcheurs qui a traversé la Place Youcef Lamoudi, sillonné, à petits pas et en scandant leurs slogans, la Rue de la République longeant J'Nnen Beylek et l'Avenue Emir Abdelkader pour venir se rassembler sur la Place de la Liberté du centre-ville, a-t-on constaté.
« Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il fasse chaud ou froid, nous continuerons de sortir chaque vendredi car il en va du devenir de notre pays et de l'avenir de nos enfants. », a souligné une dame laquelle n'a pas manqué un seul de ces rassemblements populaires hebdomadaires, s'enorgueillit-elle.
A noter que ce nouvel épisode de la révolution citoyenne pacifique déclenchée le 22 février a vu l'absence remarquée de l'étendard amazigh que généralement brandissaient des dizaines de marcheurs et de manifestants rassemblés au centre-ville de la Reine des Ziban et qui affluaient des communes septentrionales de la wilaya de telles que M'Chouneche, Aïn Zaàtout et Beniane et même des communes de Tkout, Ghassira et Arris dans la wilaya de Batna. « Peut-être, ont-ils choisi d'aller manifester à Batna ou ailleurs ' », explique-t-on.


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