25 plages autorisées à la baignade

Le wali Hadjeri Derfouf a procédé lundi à son ouverture officielle à partir de la plage de Ben M'hidi, dans sa partie relevant de la commune de Filfila.
Les festivités du lancement de cette nouvelle saison estivale ont été organisées au poste 6 de cette plage longue de 7 km qui relève des communes de Skikda et de Filfila. La délégation officielle a visité les stands des différents intervenants pour la réussite de cette saison à hauts risques, notamment sur les plages qui, chaque année, apportent leurs lots de drames, de décès par noyade, notamment les plages non surveillées. Les stands le plus visités dont ceux de la Protection civile qui ont exposé différents équipements de sauvetage en mer et de la protection des estivants. D'autres expositions concernent les produits artisanaux fabriqués localement et les dispositifs sécuritaires mis en place pour la sécurisation des estivants et certaines activités d'associations locales. La forte assistance en cette journée caniculaire a aussi assisté à de nombreuses exhibitions qui ont concerné les jeux et sports aquatiques divers. Cette ambiance estivale a été animée par les scouts musulmans et les troupes folkloriques.
Lors de son intervention, le wali a souligné l'application rigoureuse de la gratuité d'accès aux plages, tout en révélant que pour cette année les prix de parking sont de l'ordre de 30 et 50 DA respectivement pour les véhicules légers et les autres véhicules. Il a aussi appelé l'estivant à dénoncer auprès des services de sécurité tout dépassement qu'il constate pour mettre fin immédiatement à ce comportement.
La wilaya de Skikda est l'une des plus importantes destinations estivales du pays. Elle possède un littoral de 147 km abritant 56 plages, dont 25 seulement autorisées à la baignade.Les autres sont considérées comme dangereuses à la baignade, difficiles d'accès ou fermées pour des raisons sécuritaires. La bonne nouvelle de cette saison est la réouverture de la plage de Tamanart (daïra de Collo), après plus de 20 ans de fermeture pour des raisons sécuritaires. Cette plage qui avait déjà remporté le concours de la meilleure plage d'Algérie a trop souffert de cette marginalisation administrative. Ce littoral est aussi truffé de petites plages sauvages et de sites hautement touristiques qui attirent de nombreux touristes à la recherche d'aventure ou de camping en pleine nature. Les capacités d'accueil ont connu ces dernières années une nette amélioration. Le parc hôtelier comprend 15 hôtels balnéaires d'une capacité de 2349 lits et 10 hôtels urbains d'une capacité de 816 lits, soit une capacité totale de 3165 lits. D'autres hôtels dont certains de haut standing sont en construction et vont certainement améliorer sensiblement la capacité d'accueil, pourvu qu'on daigne appliquer des tarifs concurrentiels à ceux appliqués dans les pays voisins pour atténuer un tant soit peu le rush des estivants, notamment vers la Tunisie.
En outre, le tourisme de villégiature pour les familles à faible revenu est aussi fortement présent dans cette wilaya qui offre 5 campings de toile d'une capacité de 416 tentes qui renferment un total de 3328 lits. Il va sans dire qu'un grand nombre d'établissements scolaires se transforment en centres de vacances pour accueillir notamment les estivants qui viennent des villes de l'intérieur du pays et aussi du Sud. Par ailleurs, cette wilaya possède 29 agences de tourisme et de voyages et deux offices communaux de tourisme.
Il va sans dire que certains comportements négatifs, voire une insouciance administrative ne travaillent nullement au développement touristique de cette région. Il s'agit du déversement des eaux usées dans les plages, à l'image de celle de Larbi-Ben M'hidi, polluée par un nouveau déversement venant du nouveau pôle urbain de Bouzaâroura, qui accuse un retard dans la réalisation de la station de traitement des eaux usées, et aussi le déversement des eaux usées de l'oued Sial, sur la plage de la baie des Jeunes filles de Collo, pour cause d'une panne de la station de relevage qui dure depuis des années.

A. Boukarine