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163 contractuels de l'APC de Tamanrassert sous la menace du chômage


Le calvaire des contractuels de l'APC de Tamanrasset ne semble pas prendre fin. Ils sont plus de 160 employés dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) à attendre le versement de leurs rétributions depuis 4 mois. Et ce n'est pour demain le règlement de ce problème puisqu'"aucune mesure de régularisation n'a été prise par le ministère de tutelle pour en finir avec cet épineux dossier", fulmine Mohammed. "Lors de sa dernière visite dans la wilaya, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a été saisi au sujet de notre affaire qui traîne depuis 2019. Un dossier bien détaillé lui a été même remis par le délégué local du médiateur de la République.Cependant, aucune suite en mesure de soulager les contractuels qui nourrissent depuis des années l'espoir d'être régularisés et intégrés dans des postes permanents n'a été donnée", dit-t-il, en dressant un tableau noir de la situation sociale de certains de ses collègues qui n'arrivent plus à subvenir aux besoins de leurs familles. Père de deux enfants, Mohamed se dit effondré par les dettes et les ardoises contractées auprès des proches et des commerçants de son quartier. "Depuis quatre mois que je leur chante la même rengaine. Ils ne veulent plus l'entendre.
S'il n'y a pas de solutions à notre problème, qu'on le dise clairement. Au moins, on saura quoi faire de sa journée, au lieu de perdre son temps avec des ingrats et des responsables qui entravent le processus de la transition vers l'Algérie nouvelle", tonne-t-il. Censés être placés dans des écoles primaires pour y assurer le gardiennage et le fonctionnement des cantines, les vacataires lésés n'ont pas un statut juridique régissant leur fonction.
Privés de plusieurs indemnités et allocations accordées en guise d'avantages aux employés dans le grand Sud, ils perçoivent une modique aide mensuelle de 18 000 DA, rognée du FCCL. Sauf que la réalité est tout autre. Nombre de ces vacataires occupent des postes clés au niveau des annexes communales où ils accomplissent des tâches qui ne relèvent pas de leurs prérogatives. D'une voix pleine de colère, une syndicaliste de l'APC de Tamanrasset a qualifié cette affaire de scandale administratif.
Brandissant des lettres de doléances et correspondances adressées vainement à qui de droit, elle dit en avoir assez des solutions éphémères et des promesses d'une assemblée ayant du mal à en finir avec ce problème. Du côté de l'APC, on a appris que le dossier en question est sur la table du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales bien avant l'arrivée de l'épidémie du coronavirus en Algérie. "En tout, l'APC compte 163 personnes installées sans poste budgétaire et qui sont en attente de régularisation, dont 65 employés avant 2008, 48 entre 2013 et 2015 et 50 depuis 2017.
Leur recrutement en qualité de contractuels à durée indéterminée est tributaire d'une autorisation exceptionnelle du ministère de tutelle", a indiqué le P/APC de Tamanrasset, Cheikh Badi, avant de préciser : "La subvention accordée pour la prise en charge des contractuels en question couvrira les salaires jusqu'au 31 décembre 2020. Après cette date, nous sommes contraints de résilier leurs contrats, puisque le contrôleur financier a menacé de ne plus signer les états de paiement sans la fameuse autorisation de notre ministère".


RABAH KARÈCHE


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