Algérie - A la une

10 ans de prison requis contre les cinq principaux prévenus


Le procès du détournement de fonds au CPA de Bouira se poursuit au niveau du tribunal de première instance. Hier et pour la troisième journée, l'heure était au réquisitoire du représentant du ministère public, qui a requis 10 ans de prison ferme contre les principaux prévenus, en l'occurrence les deux ex-directeurs, le caissier principal et la préposée au change des devises, ainsi qu'un promoteur.Pour les 12 autres prévenus, qui comparaissaient durant ce procès, le procureur de la République près le tribunal de Bouira a requis des peines qui varient entre 8 et 12 mois, chacun selon son degré d'implication dans cette affaire.
Dans l'après-midi, ce sont les plaidoiries des avocats qui ont marqué le procès. Rappelons que ce dernier se déroulait à huis clos, avec l'interdiction à la presse d'y assister rappelons-le. Il traite d'une affaire de trou financier dans les écritures publiques que les enquêteurs de la brigade économique de la police judiciaire ont découvert, après une plainte déposée par un client durant l'automne 2018, qui a constaté le manque d'une importante somme d'argent dans son compte d'épargne.
En l'espace de quelques jours, le bouche à oreille a vite fait son effet et les épargnants qui se présentaient pour vérifier leur compte, y découvrent, stupéfaits, des manques importants. Au total, et après plusieurs mois d'enquête, la brigade économique a découvert un trou financier évalué, selon les avocats de la défense, à plus de 64 milliards de centimes et 100 000 euros. Après clôture de l'enquête, le procureur et ministère public, sur la base des données qui lui ont été présentées, a mis sous mandat de dépôt pour les chefs d'inculpation de dilapidation de deniers publics et détournement de fonds appartenant à autrui et abus de confiance, cinq prévenus dont quatre employés de la banque et un entrepreneur qui jouerait l'intermédiaire dans ces détournements. En même temps, 12 autres personnes dont des cadres de la banque CPA et des entrepreneurs et autres commerçants étaient poursuivis mais laissés en liberté provisoire. Durant ce procès qui a débuté samedi dernier, les responsables du Crédit populaire algérien, présents en tant que partie civile dans cette affaire, auraient, selon nos informations, déclaré que la quasi-totalité des clients CPA, qui étaient victimes de ces agissements malsains, soit près de 70 clients, ont récupéré leur argent. Cependant, la question que tout un chacun se pose est, comment toutes ces sommes ont été détournées et si les principaux prévenus ont restitué ces sommes '
Rappelons, enfin, que le verdict sera connu la semaine prochaine, selon un des avocats que nous avons rencontrés dimanche, à l'extérieur du tribunal. Un tribunal qui était quadrillé par un important dispositif policier qui ne tolérait aucun rassemblement dans les parages ni une quelconque présence, y compris celle des journalistes en quête de la moindre information concernant ce procès très attendu par l'opinion publique mais que le procureur de la République a voulu tenir loin de la presse.
Y. Y.
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