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VINGTIÈME JOURNÉE DU PROCÈS KHALIFA


VINGTIÈME JOURNÉE DU PROCÈS KHALIFA
De notre envoyé spécial à Blida, Mehdi MehenniDes responsables d'entreprises publiques sont passés, hier, à la barre du tribunal criminel près la cour de Blida, pour faire endosser la responsabilité des placements effectués chez Khalifa Bank, à leurs tutelles respectives.La vingtième journée du procès Khalifa s'est ouverte ce jeudi, avec le passage à la barre du tribunal criminel près la cour de Blida de l'ex-directeur régional de l'Entreprise de l'élevage avicole à Béjaïa, Yaïssi Djebbar. Ce dernier, qui reconnaissait devant le juge Antar Menouar avoir déposé 8 milliards de centimes chez Khalifa Bank, dit l'avoir fait sous la pression de sa direction générale. Le témoin Yaïssi Djebbar est allé jusqu'à révéler qu'il risquait carrément des sanctions s'il n'avait pas procédé à ces placements. Aujourd'hui, il fait remarquer qu'il regrette de partager seul cette responsabilité, sa carrière ayant été totalement compromise après la faillite de Khalifa Bank en 2003. C'est aussi le cas de l'ex-président-directeur général d'Avicat (Avitaillement et Catering), Kettab Aïssa, qui affirme avoir placé plus de 22 milliards de centimes sous pression chez Khalifa Bank. Ce dernier dit avoir reçu des instructions écrites mais aussi verbales de sa tutelle, Holding Services, Chimie Pharmacie, pour diversifier les placements de l'entreprise qui, jusque-là , était uniquement domiciliée chez la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Il ne manquera pas également de justifier ces dépôts par les taux d'intérêts particulièrement intéressants qu'offrait Khalifa Bank.Les dizaines de milliards des OPGIL'ex-P-dg de l'OPGI de Dar-El-Beïda, Maâmar Boumediene, a plutôt disculpé ses supérieurs pour les 116 milliards de centimes qu'il avait placés chez Khalifa Bank. Devant le juge Antar Menouar qui lui rappelait les témoignages de certains fonctionnaires de l'Office, déclarant que des pressions avaient été exercées par un membre influent du conseil d'administration de la direction générale de l'OPGI, Maâmar Boumediene a nié. Il explique le placement de l'argent par le seul avantage qu'offraient les taux d'intérêts appliqués par Khalifa Bank. Il ajoute que les taux d'intérêts qu'offraient les banques publiques avaient été trop revus à la baisse, durant cette période, pour continuer à déposer de l'argent chez elles. Même version soutenue par l'ex-DG de l'OPGI de Chlef, Saïd Saâyoud, pour le dépôt de 80 milliards de centimes chez Khalifa Bank. Lui également a justifié son placement par le fait qu'aucune banque publique n'était en mesure de proposer les taux d'intérêts qu'offrait Khalifa Bank. Il a ainsi expliqué son geste par sa volonté de faire fructifier l'argent de l'Office avec les 11,75% de taux d'intérêts appliqués sur la très coquette somme de 80 milliards de centimes. Saïd Saâyoud n'a pas compromis sa tutelle.


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