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Victime collatérale de l'ANSEJ




Victime collatérale de l'ANSEJ
Les secteurs du bâtiment et celui de l'agriculture, sont les premiers désertés par les travailleurs.Trouver un maçon, un ferrailleur ou un simple man?uvre, pour ne pas dire un ouvrier qualifié, relève désormais du miracle à Jijel. Dans cette wilaya, où les chantiers des différents projets publics et de l'autoconstruction foisonnent, la crise de la main d'?uvre est à son comble. Paradoxalement à la crise du chômage qui semble toucher des pans entiers de la société, la demande du marché de l'emploi dans le secteur de ces chantiers est plus importante que l'offre. «L'ANSEJ a tout tué !», lâche un entrepreneur, qui peine à trouver un man?uvre.«En une seule journée, j'ai enregistré l'absence de sept ouvriers entre maçons et man?uvres pour le motif de départ au siège de l'ANSEJ pour y déposer des dossiers», fait-il remarquer pour étayer ses dires. Pour les initiés, les dispositifs publics d'aide à la création d'emploi pour les jeunes (ANSEJ, ANGEM?etc) ont eu raison de ce qui reste de la volonté de travail chez ces derniers.«Le travail a été politisé, tout le monde est devenu patron par l'octroi de matériel à des gens sans qualifications professionnelles qu'on ne soumet, d'ailleurs pas à l'impôt !», fulmine, pour sa part, Hocine Azizi, secrétaire de wilaya de l'union générale des commerçants et artisans (UGCAA). «Cette politique, a permis a des jeunes, sans diplômes ni qualification professionnelle, d'acquérir du matériel et d'engins sans le moindre effort», note notre interlocuteur.Et dire que le commun des observateurs a pu être témoins de ces camions et camionnettes qui ont été détournés de la vocation pour laquelle ils ont été acquis pour être utilisés dans le pillage du sable et le commerce informel. Et dire que le secteur du bâtiment n'est pas le seul à subir les effets pervers de cette situation, absurde, pour le moins qu'on puisse dire. Dans le domaine agricole, la crise de la main d'?uvre est également à son comble.«J'ai laissé pourrir mes fraises dans le champ sous les serres, faute d'un travailleur pour la récolte», déplorait, au printemps dernier, un agriculteur qui s'est spécialisé dans la culture de la fraise, à Belghimouz. Tout au long des plaines agricoles qui s'étendent sur de vastes surfaces, des champs entiers sont plus que jamais exposés à la perte de leur rendement, faute d'une main d'?uvre, même saisonnière.Le directeur de wilaya de l'ANSEJ a pour sa part nié toute responsabilité dans cette crise de l'organisme qu'il dirige. «Il est clair que celui qui n'a pas de qualification professionnelle ou un diplôme ne peut pas prétendre à un crédit. Nous aidons à la création d'entreprises pour les jeunes ingénieurs, quant aux maçons formés dans les CFPA on leur octroi des crédits pour l'achat de matériels d'outillage», tient-t-il à préciser.



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