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Une session similaire aux précédentes




Une session similaire aux précédentes
Beaucoup d'anciens membres des précédentes Assemblées ont fait le parallèle entre les points inscrits à l'ordre du jour de la session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) qui s'est achevée ce dernier jeudi et ceux des rencontres similaires des précédentes années. Ils en ont conclu qu'après deux jours de débats rien de nouveau n'est venu secouer le cocotier d'une wilaya hier qualifiée de capitale de l'acier un des plus importants poumons économiques du pays et qui, aujourd'hui, est confrontée à un niveau inégalé de marasme socio-économique.«Exception faite d'une dizaine de projets majoritairement des promotions immobilières, il n'y a pas de quoi être fier. D'autant que notre wilaya a enregistré quelque 500 dossiers d'investissement qui, pour une raison ou une autre, n'ont pas été suivis. En ce qui concerne le tourisme, comment peut-on parler de développement alors que vacanciers et estivants sont interdits d'accès sur les plages publiques. En toute impunité, celles-ci ont été squattées par les loueurs de parasols auxquels la commune a accordé une surface limitée pour leur permettre de travailler» tel est, en substance, le constat établi par le wali de Annaba Mohamed Mounib Sandid à la clôture de cette session. Ses remarques ont pratiquement touché l'ensemble des secteurs dont la situation a été débattue durant cette session APW qui a vu une forte participation des députés et des sénateurs. Une session très attendue du reste au regard des dossiers appelés à être étudies par les élus à savoir : l'approbation du budget prévisionnel et la création de quatre entreprises publiques industrielles et commerciales (Epic), l'emploi, le bilan de l'été 2014 du secteur du tourisme et celui des forêts, la rentrée scolaire et universitaire 2014/2015, l'agriculture... . Dans une wilaya où la crise sociale a atteint des proportions inégalées et où les suppressions massives d'emplois y ont été les plus nombreuses, tout sujet sur les investissements est suivi avec une grande attention. L'état des lieux dressé par les élus de l'APW souligne la forte baisse des investissements ainsi que l'augmentation du chômage ici plus qu'ailleurs. Cet aspect a retenu l'attention du directeur de l'exécutif. Dans sa lecture des statistiques, le directeur de l'emploi s'est empêtré dans des arguments où les dispositifs de l'Etat portant aide à l'emploi des jeunes ont été les plus sollicités. Il n'a pas été question de redéploiement de la Petite et Moyenne entreprise et encore moins d'investissements privés. Ces deux dernières années, le taux de chômage ne cesse de croître au grand dam des jeunes. Or, le 1er responsable de l'emploi a parlé d'un taux d'un peu plus de 9% alors que la réalité du terrain indique que la croissance a totalement disparu des discussions. La situation a été aggravée par la débâcle que la société sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar subit depuis des années. Celle-là même dont la relance de la production et la création de nouveaux postes de travail sont attendues avec la réhabilitation de toutes les installations de production. Même son de cloche du côté du tourisme et de l'agriculture où les responsables concernés se sont limités à aligner des chiffres alors que dans la majorité des filières, les activités battent de l'aile. Mieux pris en charge, ces deux secteurs auraient pu réaliser de meilleurs résultats que ceux enregistrés. Encore une fois, l'APW comme les services de la wilaya n'ont pas invité des experts pour, à l'occasion de cette session de fin d'année 2014, intervenir et conseiller sur les démarches à entreprendre pour attirer le plus grand nombre d'investisseurs. Ces experts auraient pu conseiller une ouverture des institutions de la république comme le Calpiref vers l'extérieur. Ce qui aurait apporté quelques bons conseils pour une relance effective de l'économie locale. Ce n'est pas le cas. Pire, porteurs des préoccupations des citoyens, les animateurs locaux de l'information sont malvenus. Certains représentants de la société civile présents à cette session, ont estimé indispensable le développement du secteur de la PME en priorisant les projets créateurs de richesses et d'emplois, en investissant dans la formation, en écartant les cadres admis à la retraite pour les remplacer par le jeune potentiel universitaire même inexpérimenté, pour aussi mieux exploiter le gisement de matière grise existant. Dans leur rapport sur le secteur de l'emploi, les membres de la commission compétente ont, certes, relevé les insuffisances, mais ils n'ont pas fait de proposition concrète pour les solutionner. L'on cite dans ce cadre l'exemple du projet du pôle technologique de Chaïba. Réalisée, cette infrastructure aurait certainement attiré les investisseurs. Selon Mohamed M, économiste à l'université Badji Mokhtar de Annaba, le technopole servirait de point d'ancrage important pour le développement local. Plusieurs années après avoir été retenue, sa réalisation est toujours en souffrance sans que les représentants de la wilaya à l'Assemblée populaire nationale et leurs pairs de l'APW n'interviennent. Bien qu'elle dispose d'un important potentiel agroalimentaire, Annaba n'est pas arrivée à imposer l'expansion du secteur de la PME. Mais faudrait-il encore que les élus de l'APW aient le courage de dénoncer les directeurs, membres de l'exécutif incompétents ou défaillants. Hormis ce dossier emploi étroitement lié à celui des investissements, les autres points de l'ordre du jour sont limités, encore une fois, à des constatations.


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