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Une responsabilité collective




Une responsabilité collective
Sous le thème de « les origines de la violence dans le sport et leurs conséquences sur les plans socio-économique et psychologique », le deuxième colloque national sur la violence dans le sport a été organisé, hier, à l'institut l'Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse et des sports de Constantine. Des sociologues, des psychologues, des journalistes, des formateurs et des représentants de la Protection civile et de la Sûreté de wilaya ont planché sur le sujet. Le directeur de l'Institut sportif de l'université de M'Sila, Ahmed Boussakra, commissaire du colloque, a donné son point de vue sur la violence dans les stades. « Nous tentons de trouver de nouveaux mécanismes dans différents domaines pour combattre la violence. Malheureusement les infrastructures sportives en Algérie ne répondent pas aux normes de sécurité. Un stade comme le 5-Juillet possède huit entrées et ce qui est constaté c'est que seulement une seule est utilisée. Le phénomène de la violence est différent d'une région à une autre, nous devons donc comprendre pourquoi il y a de tels agissements. Nous avons fait appel à des spécialistes pour nous parler du rôle des réseaux sociaux, des médias, de la société, des associations ou des comités des supporters. En tant que chercheurs, nous avons le devoir d'agir et d'étudier toutes les possibilités », soutient-il. Lors de la première journée, un documentaire d'une vingtaine de minutes intitulé « non à la violence » a été diffusé. Son réalisateur, le sociologue Takerkart Faycel, affirme que, selon une enquête, 78% des violences font suite à des supposées erreurs d'arbitrage et au comportement anti-sportif des joueurs. « Nous avons filmé dans les wilayas de M'Sila, Sétif et Alger. Nous avons interrogé des jeunes sur ce phénomène et nous avons tenté de trouver des réponses à des questionnements liés à cette violence dans les stades. Je pense par exemple que pour la presse sportive, il devient urgent de mettre en place un véritable conseil d'éthique et de déontologie. Les dérapages de certains journalistes sont parfois la première cause de la violence entre supporters », relève-t-il. Abdelaziz Guerfi, enseignant à l'institut sportif de Constantine, parle du rôle primordial des formateurs sportifs. « Le phénomène du hooliganisme augmente lorsque la violence augmente dans la société. Il est difficile de définir le hooliganisme. Si l'on ne peut dans l'immédiat l'éradiquer, il faut tenter de l'atténuer. La formation dans les instituts sportifs est essentielle. Les entraîneurs, par exemple, sont pour la plupart d'anciens joueurs, et forcément ils n'ont pas une formation d'éducateur. Idem pour les dirigeants. Ils sont donc directement responsables du comportement de leurs joueurs. Il y a une semaine, deux équipes locales de handball féminin en sont venues aux mains, c'est triste et inquiétant à la fois », dit-il



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