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Une mémoire à honorer




Une mémoire à honorer
Malgré son rôle déterminant avant et au cours de la révolution,le colonel Si El Haouès reste très peu connu par le grand public.Discret, le colonel Si El Haouès est pourtant l'un des plus en vue des officiers de la guerre de Libération nationale. Né en 1923 à M'chounèche, village chaoui dans la wilaya de Biskra, Ahmed Ben Abderrazak Hamouda de son vrai nom, a vécu dans une famille relativement aisée par rapport aux conditions difficiles de l'époque. À la mort de son père en 1937, il exercera comme commerçant de dattes, ce qui occasionnera de multiples déplacements dont il profitera pour prendre contact avec les membres les plus éminents du Mouvement national tels que Larbi Ben M'hidi, Mohamed Chérif Saâdane et Mostefa Ben Boulaïd, etc. Au début des années 1940, il intègrera le PPA-Mtld mais s'étant fait repérer pour son activisme grandissant, il fuira en France pour continuer à militer pour l'indépendance à l'extérieur.A sa création en 1947, il deviendra membre de l'Organisation spéciale. Acquis aux thèses du Crua suite à la crise qui a secoué le Mouvement national après le démantèlement de l'OS, il fera partie du premier contingent qui déclenchera la guerre dans les Aurès. Il se rendra par la suite en France avec comme mission de transmettre aux travailleurs émigrés des informations concernant la Révolution et ses objectifs et ce, afin d'apporter un démenti aux contrevérités diffusées par les organes d'information français visant à dénaturer la réalité de la Révolution. Il rentrera au pays au printemps 1955 pour reprendre les armes au sein de l'ALN.En septembre 1955, sur décision du commandement des Aurès, il sera affecté au Sud afin d'élargir la base de la Révolution dans cette région difficile. En janvier 1957, Si El Haouès rencontrera le colonel Amirouche et étudiera avec lui les modalités d'application des décisions du Congrès de la Soummam. Après cela,Si El Haouès tiiendra dans sa région une réunion de tous ses cadres au cours de laquelle il les informera des décisions du Congrès. Par la suite, de retour de Tunis en juin 1957 avec le grade de capitaine, chef de la 3e Région de la Wilaya I historique, il sera promu au grade de commandant dans la wilaya, colonel et nommé chef de la wilaya VI après la mort de Ali Mellah.Le nom de Si El Haouès sera pourtant toujours accolé à celui du colonel Amirouche aux cotés duquel il a rendu l'âme le 29 mars 1959 à Djebel Thameur à Bou Saâda. La mort de ces deux colonels, dont les restes ont été conservés par le commandant Bencherif après l'indépendance, suscitera beaucoup de politique en raison des conflits qui existaient, durant la révolution, entre l'intérieur et l'extérieur. Certains, comme Saïd Sadi qui consacrera un livre à la question, soutiendront que leur mort relève d'un complot ourdi par leurs adversaires de l'extérieur.D'autres, comme Youcef Khatib, défendront la thèse selon laquelle «le colonel Amirouche Aït Hamouda est tombé en martyr en compagnie du colonel Si El Haouès lors d'un ratissage de routine mené par l'armée française à Djebel Thameur près de Bou Saâda». Tout compte fait, l'histoire n'étant pas à refaire, la mémoire des colonels Amirouche et Si El Haouès est à honorer. Constamment.»



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