Algérie - A la une


Une diva silencieuse
Les mots d'adieux tant détestés, les hommages posthumes, les éloges qui ne rendent pas justice, les évocations de souvenirs, des exercices tant douloureux mais nécessaires pour «célébrer» l'inoubliable artiste, l'incontournable figure, l'incontestable talent qu'est Fatiha Berbère.Vous nous avez quittés en ce triste 16 janvier 2015, après un mois jour pour jour de votre visite à Saïda pour une participation sobre mais loin d'être passée inaperçue au Festival culturel national de littérature et du cinéma des femmes dans sa première édition dédiée justement aux femmes qui se sont dévouées au cinéma et à la littérature. Un passage qui vous a valu respect et admiration de la population et de l'intelligentsia saidéenne en particulier.Et au-delà d'une simple préoccupation de réciprocité, vous vous êtes donnée corps et âme à cette manifestation d'affection. Votre présence chaleureuse et bienveillante a marqué ce festival. Nos chemins se sont déjà croisés en 2005 à Chlef, où vous avez aussi semé la magie et la fascination - apparemment un autre don auquel on a eu l'indélicatesse de ne pas faire attention. Je doute qu'étaler votre biographie ou même votre filmographie aussi riche soit-elle puisse nous éclairer sur votre parcours, votre engagement, ou même sur votre vision de ce que devaient être le cinéma et le théâtre algériens.Comédienne chevronnée devant la caméra (cinéma et télévision), artiste qui a -par ces interprétation- fait vivre les plus grands moments du théâtre algérien à ses spectateurs, vous avez su en des temps parfois -souvent même- difficiles casser cette détestable barrière entre le grand peuple et l'art raffiné. L'année prochaine, vous serez quand même invitée à la deuxième édition du Festival culturel national de littérature et du cinéma des femmes si ce n'est que pour apaiser la douleur du vide que vous avez laissé.Abdelhamid Boumediène,directeur de la culture à Saïda.





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