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Un plan d'action pour résorber le déficit dans les zones rurales



Un plan d'action pour résorber le déficit dans les zones rurales
Un plan d'action destiné à résorber le déficit en eau potable dans les zones rurales et éparses devrait être mis en place cette année pour alimenter les populations en eau potable en quantité et en qualité, a annoncé, jeudi, le ministre des Ressources en Eau, Hocine Necib.«Le ministère des Ressources en Eau et celui de l'Intérieur ont convenu de fédérer leurs moyens et d'arrêter un plan d'action afin de résorber le déficit en eau au niveau des communes gérées par les régies communales, des centres ruraux et des zones éparses», a indiqué le ministre lors d'une journée sur le service public de l'eau. Un programme complémentaire d'envergure dédié exclusivement à l'eau et à l'assainissement de ces zones sera financé par différentes sources et devra améliorer de manière «significative» les conditions de vie des populations, a affirmé M. Necib. «Si la quasi-totalité des zones urbaines sont actuellement raccordées aux réseaux publics d'alimentation en eau potable (AEP), il reste encore une attention particulière pour la prise en charge effective des zones rurales et éparses pour permettre à ses populations de s'alimenter d'une eau potable en quantité et en qualité, ce qui reste un droit fondamental», a-t-il dit. Les zones éparses à l'échelle nationale totalisent plus de 1 400 mechtas, douars et ksour dont 70% sont raccordés au réseau AEP. Le reste de ces zones, qui comptent 2,5 millions d'habitants, sont alimentées par le biais de fontaines et de sources, selon les chiffres communiqué par le ministre. Le taux de raccordement en eau potable au niveau national est de 98% avec une dotation journalière de 123 litres par jour et par habitant (l/j/h). A fin 2014, près de 38% de la population raccordé au réseau AEP est alimentée en H24 alors que 37% sont alimentés 10 heures par jour. Le reste de la population est desservie un jour sur deux et plus. Ces fréquences, poursuit M. Necib, «seront certainement améliorées avec la prise en charge graduelle, par les services de l'Algérienne des eaux (ADE), de la gestion de la distribution de l'eau dans 661 communes, une tâche assurée actuellement par les régies communales». L'intégration à l'ADE de ces communes, situées en majorité en zones rurales et éparses, sera opérée durant ce quinquennal, selon la même source.Concernant les créances de l'ADE qui sont de l'ordre de plus de 52 milliards de DA, il a rappelé qu'une compagne de sensibilisation était en cours pour les recouvrer notant que ces créances sont détenues notamment par les ménages. Il a exhorté, à cette occasion, les responsables de ces établissements à fournir plus d'efforts afin de recouvrer un maximum de créances. «Il est temps de compter sur vos propres moyens et ne plus compter sur les subventions de l'Etat qui ne viennent qu'en appoint», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Necib a affirmé que son secteur a pris toutes les dispositions nécessaires afin de sécuriser l'alimentation en eau potable après un hiver généreux en précipitations surtout durant le mois de février dernier. Selon lui, le taux de remplissage des barrages au niveau national a atteint, à fin février, 88% (contre 74% à la même période de 2014) avec un volume évalué à plus de 6 milliards de m3 d'eaux emmagasinées. Pour résoudre les problèmes rencontrés durant les saisons estivales précédentes surtout en termes d'AEP, le ministère a mis en place un dispositif impliquant les administrations centrale et locale. Il s'agit du renforcement des moyens matériels des unités ADE, la formation du personnel, l'instauration d'un système de communication envers le public et la clientèle, le renforcement des stations de déminéralisation pour l'amélioration de la qualité de l'eau dans le sud. Le renforcement des laboratoires de contrôle de la qualité et la sensibilisation des citoyens sur l'économie d'eau figurent aussi parmi les actions envisagées Réunion des ministres de l'Eau des pays du dialogue 5+5 fin mars à Alger Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a annoncé jeudi que la capitale (Alger) abritera le 31 mars courant la première réunion des ministres de l'Eau des pays de la méditerranée occidentale dans le cadre du dialogue 5+5. Un cadre du dialogue 5+5 a été institué dans le secteur des ressources en eau à l'initiative de l'Algérie et de l'Espagne, a indiqué M. Necib en marge d'une journée technique sur le service public dans le domaine de l'eau, soulignant que cette rencontre internationale sera une opportunité pour présenter l'expérience de l'Algérie en la matière. Le groupe du dialogue 5+5 compte l'Algérie, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie, le Maroc, l'Espagne, la France, l'Italie, Malte et le Portugal. Dans sa réponse sur les répercussions des opérations de prospection et d'exploitation du gaz de schiste sur les eaux souterraines dans le sahara, il a tenu à rassurer que cette opération n'aura aucun impact négatif sur les eaux souterraines dans cette région. Il a précisé à ce propos, que les régions riches en gaz de schiste se situaient à une profondeur de 4 000 et 5 000 mètres alors que les nappes phréatiques albiennes se trouvaient à une profondeur de 300 et 1 000 m. D'autre part, M. Necib a rappelé que les textes juridiques relatifs à la prospection et en particulier, des hydrocarbures qu'ils soient conventionnels ou non conventionnels, énoncent le renforcement de la cimentation des opérations de forage ce qui empêchera toute infiltration des hydrocarbures. «En pareille situation, il est impensable de s'aventurer et des études sont réalisées au préalable sur les répercussions environnementales avant l'entame du projet de prospection et exploration.»


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