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Un père crie à l'injustice



Un père crie à l'injustice
Mon fils a été victime d'une provocation qui s'est terminée par une rixe avec une bande de jeunes, dont deux frères, venus veiller devant sa demeure à la cité universitaire d'El Oued pour consommer des boissons alcoolisées», dira le père consterné.Selon la version qui nous a été rapportée par ce dernier, «les faits remontent au 19 mai 2011, quand mon fils, enseignant à l'université d'El Oued, en rentrant chez lui à 21h45, remarqua la présence de six personnes consommant des cannettes de bière. Il leur a demandé de quitter les lieux, ces individus l'on agressé en le rouant de coups. Il ne dut son salut qu'en se sauvantvers le commissariat de police, où il a déposé plainte».Pour le père de Raouf, ce sera le début d'un calvaire pour la famille. «Tout a commencé au tribunal d'El Oued lors de l'examen de l'affaire, qui a été scindée en deux procès, où mon fils devait comparaître en tant que victime et accusé, de même que ses deux agresseurs.De part ses obligations professionnelles, il ne s'est pas fait assister par un avocat, tout en ayant une entière confiance en la justice», explique le père. Malheureusement, le verdict est tombé tel un couperet pour Raouf : deux ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA. Vu la gravité de la peine, l'accusé décide de faire appel.«Ce sera encore un autre choc pour nous, car lors du procès, le juge a empêché l'avocat de mon fils de plaider son innocence ; en audience, il a refermé le dossier tout en prononçant le maintien de la première peine, ce qui nous a laissés sans voix.Par contre, son agresseur s'est vu réduire sa peine de deux ans à six mois, avant de bénéficier de la grâce présidentielle et se voir relaxer», poursuit Abderrahmane. Les malheurs de ce dernier ne s'arrêteront pas là, puisque les choses se sont compliquées encore, après le pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême.«La Cour suprême a informé mon fils par le biais de son avocat que sa peine a été maintenue, car il ne s'est pas manifesté pour répondre à une convocation qui lui a été adressée pour préparer sa défense, or mon fils n'a jamais reçu aucune convocation. J'ai saisi personnellement par écrit la poste centrale d'El Oued pour me fournir la preuve que mon fils avait accusé réception de cette convocation, mais aucun responsable ne veut me répondre depuis un mois», proteste le père de Raouf.Dans une requête adressée au ministre de la Justice, Abderrahmane demande la révision du procès de son fils d'une manière juste et équitable et s'interroge : «Est-il normal qu'un avocat soit empêché de défendre son client ' Est-il logique que mon fils puisse seul venir à bout de quatre personnes ' Est-ce concevable que ses agresseurs soient tous libres, alors que mon fils croupit en prison, sans avoir bénéficié ni de circonstances atténuantes ni du cas de légitime défense '»





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