Algérie - A la une

Un homme discret et exemplaire




Un homme discret et exemplaire
Abdelmalek Kerkeb qui sera enterré aujourd'hui même au cimetière de Ben Aknoun aura sans nul doute marqué tous les éléments qui ont travaillé et beaucoup appris à ses côtés.L'ancien responsable de la sécurité personnelle du président Houari Boumediene puis directeur général de la sécurité et de la protection présidentielle, entre 2000 et 2006, le colonel Abdelmalek Kerkeb, est décédé dimanche 10 mai 2015, dans un hôpital parisien.Né le 12 avril 1937 à El Bayadh, il a rejoint très tôt les rangs de l'ALN où il s'est fait rapidement remarquer par son aptitude aux missions spéciales. L'indépendance recouvrée, il choisit de rester fidèle à l'institution militaire au sein de laquelle il occupa différents postes de responsabilité et gravit les échelons jusqu'au moment où le président Boumediene lui confia les rênes de la sécurité présidentielle. Abdelmalek Kerkeb avait en effet dirigé, de 1965 à 1984, la formation des éléments de la protection présidentielle dont il était le premier responsable. Homme de grande discrétion, affable autant que modeste, attaché au moindre détail et soucieux d'un professionnalisme constamment mis et remis à l'épreuve, il a ainsi donné à cette mission ses lettres de noblesse, au point que le savoir-faire et l'expérience de la Dgpp étaient souvent sollicités à l'échelle continentale par plusieurs pays africains. Certaines de ces missions ont d'ailleurs apporté à l'Algérie une aura supplémentaire au plan militaire et diplomatique.Après quelques années de mise en réserve, entre 1984 et 1999, il reprendra, tout comme son fidèle adjoint, la mission première de directeur général de la sécurité et de la protection présidentielle à la présidence de la République qu'il assumera jusqu'en 2006 (18 février).A titre indicatif, nous rappelons le passage ci-après, extrait du second tome d ?Ahmed Taleb-Ibrahimi - «Mémoires d ?un Algérien» La passion de bâtir (1965-1978) - dans lequel l'auteur évoque l'arrivée à Moscou du défunt chef de l'Etat, en septembre 1978.«Le 29 septembre à 16 heures, Boumediene arrive par un courrier spécial, accompagné de son épouse, de Bouteflika, du directeur du protocole Mouloud Hamrouche, du responsable de sa sûreté personnelle, Abdelmalek Kerkeb et du professeur Oucherif. Pour l ?accueillir, nous sommes trois: Kossyguine (alors Premier ministre de l'Urss - ndlr), Chvedov et moi. (...) Du 30 septembre au 5 octobre, tous deux résidons ensemble à la villa n°11 que nous ne quittons -discrétion oblige- que pour nos visites quotidiennes à Boumediene. Les médecins sont très stricts quant à la durée de nos visites, mais le Président réagit, arguant que celles-ci font partie de sa thérapie.»Abdelmalek Kerkeb qui sera enterré aujourd'hui même au cimetière de Ben Aknoun aura sans nul doute marqué tous les éléments qui ont travaillé et beaucoup appris à ses côtés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)