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Un convoi de gaz butane bloqué par les habitants à Tamanrasse


Un convoi de gaz butane bloqué par les habitants à Tamanrasse
Les habitants d'Outoul, localité nichée aux confins de la commune de Tamanrasset, se sont opposés au passage d'un convoi de gaz butane en signe de protestation contre le silence des autorités face à la crise qui prévaut depuis le début du mois de Ramadhan, a-t-on appris hier d'une source locale.Lassés de voir leur village traversé par des convois transportant ces bonbonnes, qu'ils acquièrent uniquement au marché parallèle à des prix qui donnent le tournis, des dizaines de villageois ont procédé à la fermeture de la RN1 avant de s'en prendre aux camions destinés à l'alimentation du district de Naftal.Notre source affirme que les protestataires se sont ainsi arrogés le droit de s'approvisionner gracieusement en gaz butane. Il en est de même pour les usagers de ce tronçon routier qui ont, eux aussi, saisi l'opportunité pour s'en procurer loin des longues processions qui se forment quotidiennement devant le dépôt principal de Naftal à Tamanrasset. Il a fallu l'intervention des services de sécurité pour mettre fin à cette gabegie et débloquer le passage aux transporteurs.A Naftal, on a assuré que hormis les quelques bonbonnes subtilisées, aucun incident grave n'a été enregistré. Néanmoins, une enquête, affirme-t-on, a été ouverte pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire. Il faut signaler que la pénurie de gaz butane dans cette collectivité du grand Sud a suscité de vives réactions sur la Toile.Pendant que les autorités compétentes assurent de la disponibilité du produit sur le marché formel, les habitants sont livrés au diktat des spéculateurs et d'intermédiaires qui se permettent des majorations de dix fois le prix initial de la bonbonne, notamment au niveau des localités frontalières où les tarifs oscillent, tenez-vous bien, entre 1600 et 2000 DA. Notons par ailleurs que le même constat a été fait pour le carburant, dont la distribution serait confiée à de faux pompistes et à des contrebandiers notoires au grand dam des automobilistes.En dépit des cris d'indignation lancés aux plus hautes autorités, la situation, qui dure depuis octobre 2014, n'a toujours pas trouvé son épilogue. Un pompiste, qui a requis l'anonymat, accuse les chefs de station de «complicité», du fait qu'ils seraient impliqués directement dans ce trafic. Notre interlocuteur cite l'exemple de la pompe de Tahaggart, où l'on argue de l'indisponibilité des pistons qui sont à l'origine de la panne de quatre compteurs de distribution pour favoriser la spéculation autour du prix du carburant, «alors que ces pistons, rongés par la poussière au niveau du stock, sont réellement disponibles depuis des mois», regrette notre source.




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