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Un colloque tronqué «faute de temps»


Un colloque tronqué «faute de temps»
Aucune intervention n'a été prévue pour élucider les vraies causes de l'exécution de ce militant le 3 septembre 1964, après un procès expéditif.A l'occasion de la commémoration du cinquantenaire de la mort du Colonel Mohamed Chaâbani, né à Oumache le 4 septembre 1934, l'association Khaldounia pour les études et les recherches en histoire a organisé, samedi matin, un colloque auquel ont pris part les autorités locales civiles et militaires de Biskra, d'anciens compagnons d'armes et des membres de la famille de ce moudjahid, commandant de la wilaya VI historique, qui a rejoint les maquis en 1954 et ayant à son actif une trentaine d'opérations exécutées ou planifiées contre les forces coloniales.Après l'indépendance, il est très vite en rupture de banc avec l'Etat-major. Accusé de sédition et de désobéissance, il est arrêté puis condamné suite à un procès expéditif où aucun recours ne lui a été accordé ; il est exécuté le 3 septembre 1964 à Oran. Un acte incompris des siens et de tous ceux qui l'ont côtoyé, tant l'homme était connu pour son patriotisme et son dévouement au service de la cause nationale.Après des années d'oubli, c'est le président Chadli qui le réhabilite en 1984, en faisant transporter ses restes au cimetière d'El Alia tandis que le président Bouteflika, au cours d'une visite à Biskra en 2006, baptise le musée de la wilaya VI historique du nom du Colonel Mohamed Chaâbani.Une façon de reconnaître la stature de l'homme et l'immense injustice et la forfaiture dont il a été victime. Alors que l'on attendait à ce que ce colloque mette en avant les faits d'armes de ce maquisard, connu pour sa vaillance et ses qualités de fin tacticien et que les causes réelles de sa mort prématurée soit expliquées par les témoins de l'époque, ou par des historiens, il n'en fut rien.Eluderait-on encore les sujets qui «fâchent» ' Après les interventions du P/APW et de Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) qui a notamment exhorté les anciens moudjahidine à participer à l'écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale en délivrant leurs témoignages et la remise de présents aux proches parents du Colonel Chaâbani, les interventions des historiens invités ? Nasredine Masmodi et Larbi Zebiri ? qui semblaient pourtant avoir de la matière, ont été écourtées «faute de temps», a expliqué le modérateur de cette rencontre laissant plus d'un sur sa faim. A quand de véritables conférences nationales sur cette figure incontournable de la révolution nationale dont la disparition a traumatisé toute une génération d'algériens '




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