Algérie - A la une

Un camp... ville
Proportion ? 75% des populations sahraouies des camps de réfugiés de Tindouf sont des jeunes. Ils sont majoritaires.Leur vie quotidienne est rythmée par le soleil. Il y a peu d'électricité. Il fait très chaud à la mi-journée, surtout l'été, et très froid la nuit et au petit matin en hiver. Les jeunes, en dépit de tout, essaient de rester actifs. Les plus chanceux ont des rôles administratifs ou travaillent dans le secteur de l'éducation et de la santé, tiennent des petites boutiques et vendent des produits de première nécessité. Certains travaillent dans la ville de Tindouf, d'autres se déplacent dans la région. «C'est toujours pareil. Notre journée débute généralement vers 10h. En attendant un retour tant espéré dans nos territoires occupés, notre quotidien est toujours le même tout au long de l'année ici à Aousserd. Après avoir achevé mes études universitaires en Algérie, je me retrouve, comme beaucoup d'autres de mes compatriotes, contraint à me tourner les pouces», témoigne Ahmed Salem. Diplômé en informatique de gestion, ce dernier a avoué qu'il n'est vraiment pas évident de se réveiller chaque jour sur cette amère réalité «d'être forcé à une vie d'exil dans un pays voisin». «Pas besoin de vous résumer le vécu de milliers de Sahraouis dans un semblant d'habitations construites à base d'argile et de parpaing. Ces conditions ont, à maintes reprises, été évoquées, mais ce qui nous fait le plus mal, à nous, les jeunes, c'est le fait de nous retrouver après tant d'années d'études, incapables de changer les choses. Je pense qu'il est primordial de contribuer d'une manière ou d'une autre, à l'édification de notre Etat», a-t-il ajouté. Pour ce faire, Ahmed Salem assure que le meilleur moyen «pour l'heure» serait de donner un exemple d'une société bien organisée dans les camps et surtout «de ne pas tomber dans le piège de la propagande marocaine» qui tente, à chaque fois, de dénigrer l'image des réfugiés en les taxant de «terroristes et de narcotrafiquants». Quelques minutes seulement auront suffi à Ahmed Salem pour se «familiariser avec des journalistes algériens». Nous sommes tout de suite «invités» à prendre un thé chez un de ses amis. Contrairement à ce que l'on croyait, cet «ami» ne réside pas dans le camp d'Aousserd. Il est commerçant?à Boudjedour. La distance séparant les deux camps est d'une trentaine de kilomètres. Pour y parvenir, il nous faudrait un véhicule. «Je le sais», a répliqué Ahmed Salem. Afin de briser l'isolement, des transporteurs assurent les dessertes entre les différents camps de réfugiés. A une centaine de mètres seulement du siège «de la wilaya» se trouve une station de «taxis». Destination Boudjedour, anciennement l'Ecole du 27-Février 1976.




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