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Un autre cheval de Troie pour l'opposition



Un autre cheval de Troie pour l'opposition
L'opposition attend juste que le projet soit dévoilé pour mettre en marche son artillerieMaintenant que les choses se précisent davantage sur le choix de l'option parlementaire pour adopter le projet de la loi fondamentale du pays, les partisans de la voie référendaire risquent de monter au créneau.Le débat sur la non-représentativité du Parlement refait surface. Au moment où le projet de révision de la Constitution s'apprête à atterrir au sein de l'institution législative, cette question risque de provoquer une vive polémique.La secrétaire générale du Parti des travailleurs a de nouveau remis sur le tapis la revendication portant sur les élections législatives. Louisa Hanoune qui n'a jamais reconnu la légitimité du Parlement a appelé à des élections anticipées. Lors d'une réunion de la session ordinaire de la commission nationale de la femme travailleuse tenue vendredi à l'Institut d'études et de recherches syndicales d'El-Achour, la Première dame du PT a insisté sur la nécessité de redonner la parole au peuple. Sur la même lancée, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a plaidé à partir de Mascara pour que le peuple soit la source du pouvoir et qu'il fallait le consulter dans les questions qui concernent son avenir. «Nous sommes pour une révision de la présente Constitution par un recours à la volonté du peuple, et non au Parlement», a-t-il toujours soutenu. Il y a lieu de rappeler que la dissolution du Parlement avait suscité un grand tapage au lendemain des élections législatives de 2012.Maintenant que les choses se précisent davantage sur le choix de l'option parlementaire pour adopter le projet de la loi fondamentale du pays, les partisans de la voie référendaire risquent de monter au créneau pour remettre en cause la crédibilité du Parlement et par conséquent de la future Constitution. Il faut reconnaître que lors des consultations menées par Ahmed Ouyahia plusieurs partis et personnalités ont plaidé pour la consultation du peuple. Des juristes et des avocats ont également soutenu cette voie.Le président de la Commission nationale de protection et de promotion des droits de l'homme, Farouk Ksentini a également émis le souhait de voir le projet adopté par référendum. Des partis même proches du pouvoir ont soutenu cette option. Le président du TAJ, Amar Ghoul, a réitéré à plusieurs reprises la nécessité d'associer le peuple à ce projet pour mieux renforcer sa crédibilité. Contrairement au secrétaire général du parti majoritaire Amar Saâdani, qui réclame son passage uniquement par le Parlement, M.Ghoul précise que le peuple doit apporter sa touche. Même des sénateurs et des députés des partis majoritaires sont convaincus de la chose. «Sans consultation du peuple, la crédibilité de la Constitution ne sera pas garantie», a assuré un sénateur FLN qui a préféré garder l'anonymat. Ceci dit, même ceux qui siègent à l'intérieur du Parlement doutent de la crédibilité de l'institution qui est devenue une chambre «d'enregistrement» qui se met à la disposition du gouvernement. En tout cas, ce débat va donner du fil à retordre à l'opposition. Celle-ci fera de cette question son cheval de bataille. Après avoir refusé de participer aux consultations, l'opposition attend juste que le projet soit dévoilé pour mettre en marche son artillerie.Les partis de l'opposition qui siégent au Parlement risquent de boycotter son adoption en signe de contestation.


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