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Ukraine
Le ton est encore monté entre Occidentaux et Russes, alors que les séparatistes de l'est sont menacés par Kiev d'être délogés par la force. La guerre des mots reprend de plus belle entre les deux camps. «L'incitation à des sentimentsanti-russes menace de manière évidente la stabilité européenne», a averti le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, après que le président américain Barack Obama ait menacé de nouveau Moscou de sanctions. Jeudi, Vladimir Poutine avait enjoint les Européens à assurer le paiement des milliards de dette de l'Ukraine faute de quoi leur approvisionnement en gaz serait sérieusement mis en doute. Dans cette atmosphère de tension, le Premier ministre pro-européen de Kiev, Arseni Iatseniouk, s'est rendu à Donetsk dans l'est du pays pour tenter de trouver une issue à l'insurrection qui menace d'aggraver encore une des pires crises Est-Ouest depuis la fin de la guerre froide. Poutine a promis de protéger les populations russes et semble paré à toutes éventualités. Il a mis en garde le nouveau pouvoir de Kiev contre tout acte «irréparable» contre les manifestants. Des manifestants ukrainiens pro-russes occupent depuis quelques jours le bâtiment de l'administration régionale à Donetsk et celui des Services de sécurité (SBU) à Lougansk, deux grandes villes de l'Est situées à quelques dizaines de kilomètres de la frontière russe. Une situation qui met à mal le pouvoir à Kiev. Ce dernier avait menacé les séparatistes qui ne déposeraient pas les armes d'une solution de force, tout en usant de la politique de la carotte et du bâton. Mais les séparatistes exigent une «fédéralisation» de la Constitution ukrainienne, éventualité refusée par le pouvoir pro-européen. Ces troubles à l'est font particulièrement craindre un scénario similaire à celui de la Crimée rattachée à la Russie en mars après un référendum populaire. Aujourd'hui Kiev accuse encore une fois Moscou de vouloir «démembrer» l'Ukraine et aussi torpiller l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai prochain. Un scrutin qui ne ferait que renforcer les pro-occidentaux. L'Ukraine pays de 46 millions se retrouve ainsi face à une situation des plus périlleuses quant à son avenir. Pourtant une lueur d'espoir diplomatique était née jeudi à l'annonce de discussions à quatre -Etats-Unis, Russie, Ukraine, Union européenne- sur la crise. Mais les déclarations acides et la guerre des mots ont fait remonter la tension de plus belle. Poutine semble vouloir désormais répondre du tac au tac face à un discours occidental de plus en plus belliqueux. Moscou avertit que les approvisionnements des pays de l'UE transitant par l'Ukraine, soit quelque 13% du total, pourraient être en danger, si les Européens n'apurent pas les dettes gazières de Kiev envers Moscou. L'avertissement du président russe replace ainsi le conflit dans sa dimension la plus concrète celle économique. Ainsi donc les images des «guerres du gaz» de 2006 et 2009 sont remontés à lasurface. Une voie que les dirigeants des puissances occidentales encouragent de par leurs déclarations. Obama ayant averti que les Occidentaux devaient «se préparer à répondre à une escalade russe» en Ukraine par de «nouvelles sanctions».M. B./Agences




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