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Tribunal de Ouargla
Le parquet de Ouargla a requis, lundi, une peine de 6 mois de prison ferme assortie d'une amende de 20 000 DA à l'encontre du blogueur et journaliste Abderaouf Madani, connu sous le pseudonyme de Madani Madani. Le confrère a été arrêté le 16 novembre dernier pour détention de stupéfiants à usage de consommation personnelle.Les avocats de la défense ont souligné le fait que le mégot de cigarette et les deux petits morceaux de drogue saisis par la police se trouvaient non pas en possession de celui-ci, mais dans un coin de la voiture de location que des collègues de son agence de communication venaient de garer. La défense a par ailleurs souligné que le défendant ne conduisait pas lui-même et ne possédait pas de permis de conduire et qu'il était dans la voiture pour récupérer des documents.Madani a curieusement fait remarquer que son arrestation est survenue vers les coups de minuit et qu'il avait aperçu la patrouille de police aux alentours du ksar, mais ne se doutait nullement qu'il allait être inquiété. «J'ai cessé de fumer des joints il y a fort longtemps, et vous vous doutez bien que si j'avais quelque chose à me reprocher j'aurais caché l'objet du délit», a-t-il répondu à une question de la juge de séance qui lui rappelé les faits, notamment la véracité de la découverte de la drogue à l'intérieur du véhicule dans lequelil se trouvait.Ce à quoi le blogueur a rétorqué : «J'ai formellement nié mon implication dans cette affaire dès le début. J'étais surpris de lire sur le P.V de police que j'avais reconnu avoir fumé un joint, d'où mon refus de signer le P.V d'audition et je vous demande de prendre acte de ma position.»Sans aller jusqu'à accuser une quelconque partie de coup monté, chose à laquelle on aurait pu s'attendre vu les révélations de la défense et de l'inculpé, Madani a simplement demandé aux magistrats de le juger en leur âme et conscience, affirmant être tout à fait innocent et refusant jusqu'au bout de donner les noms des personnes ayant occupé la voiture avant lui dans une attitude tout à fait conforme à sa personnalité de militant politique.Son procès, le dernier d'une série de trente, s'est achevé sur un plaidoyer pour une sentence clémente vu que les affaires de stupéfiants aboutissent rarement à des relaxes selon son avocat, qui a demandé de favoriser la présomption du doute et d'innocenter son client au profit d'une amende comme le stipule la loi.



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