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Tramway d'Oran
Depuis vendredi, les travailleurs de la Setram Unité opérationnelle d'Oran (UO) observent un arrêt de travail d'une heure journellement.Les travailleurs de la Setram Unité opérationnelle d'Oran (UO) observent, depuis vendredi, et pour une durée indéterminée, une action de protestation, un arrêt de travail d'une heure entre 13 et 14heures. «Nous avons adopté cette forme d'action pour ne pas trop pénaliser les usagers», explique Mahfoud Khalfallah, responsable des ressources humaines au sein de l'entreprise mais aussi chargé de l'organique par section syndicale UGTA dont le nouveau bureau a été élu en juin dernier.Vendredi, Michel Nivol, directeur de l'entreprise, a envoyé un courrier (e-mail) annonçant l'arrivée d'une «nouvelle responsable des ressources humaines». Le fait est interprété comme une menace de sanction à l'encontre du syndicaliste qui n'a en revanche pas été écarté de son poste. «Nous sommes désormais deux pour un même poste», s'étonne-t-il. Cependant, cette parenthèse fermée, le mouvement a été décidé le 14 octobre dernier lors d'une assemblée générale.Lors de cette rencontre, le mot d'ordre de grève a été prononcé, ce qui aurait eu comme effet le gel du trafic, mais les voix appelant à la modération ont finalement pris le dessus. Le syndicat reste néanmoins intransigeant en exigeant l'application de l'accord signé le 4 aout 2014 intervenant à l'issue d'une grève générale menée début août, la deuxième du genre depuis la mise en fonction, le premier mai 2013, de ce nouveau moyen de transport.Les employés de la Setram UO, près de 800, sont visiblement majoritairement solidaires car le premier mouvement de grève a été déclenché en mai pour soutenir quelques agents de sécurité à qui on a refusé la reconduction de leur contrat de travail, des CDD de 6 mois ramenés, apprend-on, à seulement 3 dernièrement. La menace pèse sur 300 agents (le chiffre ne tient pas compte de ceux issus de la sous-traitance) qui risquent de se retrouver au chômage en fin de contrat, ce que le syndicat refuse en avançant comme argument les besoins que vont générer les deux extensions prévues vers l'aéroport d'un côté et le pôle universitaire de Belgaïd de l'autre.Selon le syndicat, pour contourner le problème, l'entreprise commence déjà à proposer des indemnités de départ équivalent à 6 mois de salaires. En plus des conditions de travail, celles dont se plaint notamment le personnel exerçant à l'étroit dans les cabines de vente des tickets, la revendication principale concerne le payement des heures supplémentaires (8 heures par semaine pour nécessité de service) qui n'a pas été effectué depuis le début, ni même après la signature de l'accord scellant la fin de la grève de l'été dernier.Le syndicat se réfère à ce qu'il estime être la durée légale du travail en vigueur et stipulant que pour 6 jours de travail, l'employé ouvre droit à deux jours de repos. «Nous sommes assez compréhensifs de la situation pour ne pas exiger le payement de la totalité de ce qui nous est dû mais nous voulons un engagement suivi de faits de la part de la direction qui, pour le moment, reste insouciante à notre égard», ajoute-t-on à ce sujet.InquiétudeL'accord signé entre la direction et le partenaire social concerne également le droit de regard sur les recrutements et les promotions pour, disent-ils, plus de transparence dans la gestion. Un document daté du 1er juillet 2014 exprime déjà une inquiétude concernant «la promotion d'agents qui n'avaient pas participé à la première grève». Plus tard, début septembre, une autre correspondance a été adressée à la direction lui rappelant que l'accord du 04 août stipule la création d'une commission mixte pour étudier les dossiers de recrutement et de promotions.Toutes ces doléances ont, par ailleurs, été exposées directement devant le ministre des Transports qui, lors de sa visite à Oran en septembre dernier, a reçu des représentants des travailleurs de la Setram et a promis d'intervenir en leur faveur. Suite à cela, jeudi dernier, une commission de négociation a été installée pour mener les pourparlers. Contacté hier matin, Michel Nivol n'a pas souhaité s'exprimer directement sur cette affaire mais a délégué le responsable de la communication, Fahim Riad, pour répondre aux doléances.Pour ce qui est des employés affectés à la vente des billets, ce dernier nous apprend qu'un projet est en cours et que 14 kiosques répondant aux normes vont être réceptionnés prochainement. «Nous avons invité le syndicat à suivre l'avancement des travaux», indique-t-il comme pour montrer la bonne volonté de la direction de répondre à certaines revendications mais pas pour d'autres, du moins pas dans l'immédiat comme c'est le cas du payement des heures supplémentaires qui n'est pas encore acquis.«Nous sommes en train de réétudier les lois pour voir si réellement les employés ouvrent droit car d'un autre côté nous avons le cas des conducteurs qui ne travaillent que 4 heures 21 mn et d'autres employés qui ne cumulent que 6 heures de travail par jour», déclare le même cadre qui adopte la même attitude (ce n'est pas forcément acquis) au sujet du renouvellement des contrats de type CDD. «Le ministre, lors de sa visite à Oran, s'est effectivement exprimé en faveur du maintien des agents mais nous sommes en train de voir comment résoudre le problème sans léser personne».Actuellement, le tramway d'Oran enregistre entre 20000 et 22000 passagers par jour. La ligne unique sur un parcours de 18 Km fonctionne 18 heures sur 24 mais présente un point noir à Es-Sénia, une flexion de la ligne électrique qui alimente les rames au croisement du pont du 4ème périphérique. Régulièrement, des semi-remorques endommagent le portique de protection et cela s'est produit une dizaine de fois depuis la mise en service de l'équipement. Les poids-lourds n'ont pas conscience du danger.





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