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Traite de personne
Deux avocats français, dont l'un est binational, des barreaux de Paris et Rouen et la présidente honoraire de l'association Avocats sans frontières France sont venus, jeudi, défendre leur cons?ur, Me Ould El Hocine Drifa, accusée par le tribunal criminel de Annaba de «traite de personne» et «tentative de crime d'empêchement d'identification d'un enfant», dont la victime est Hani Ritedj, un nourrisson de 6 jours au moment des faits.Au box des accusés, il y avait un homme et trois femmes, poursuivis dans la même affaire, pour «association de malfaiteurs, enlèvement d'enfant et complicité».Ce procès en appel a duré jusque tard dans la nuit de jeudi à vendredi, au terme duquel le président, Adjoul Moussa, a confirmé les peines prononcées le 28 novembre 2011 et purgées, soit 4 ans de prison ferme pour l'accusé principal, Hattab Chaker, et 2 ans de prison ferme pour ses complices, Warda 67 ans, Mounira 51 ans, et Fatma Zohra, 33 ans.Quant à l'avocate et une vieille dame de 75 ans, elles ont été acquittées. Le représentant du ministère public a requis à leur encontre des peines allant de 6 à 10 ans.Dans leur plaidoirie, Me Sedillot Richard, Me Karim Achoui et Me Ould Hocine Nora ont plaidé l'innocence de leur mandante pour manque, sinon absence de preuves inculpant leur cons?ur. Désigné d'office par le barreau de Annaba pour défendre l'accusé principal, Me El Ouetri a tenté de minimiser la responsabilité de Hattab Chaker. L'affaire de Hani Ritedj remonte, selon l'arrêt de renvoi, au 27 novembre 2009, coïncidant avec le 1er jour de l'Aïd El Adha, où, hospitalisée à la clinique pédiatrique de Annaba, elle avait été enlevée.Et c'est Me Ould El Hocine Drifa qui, suite à l'enquête déclenchée par la police, avait été accusée d'avoir organisé l'enlèvement de Ritedj, au motif qu'elle voulait un enfant, mais ne pouvait pas enfanter elle-même. L'accusation reposait sur le témoignage d'une seule femme.Elle déclarait que Me Ould El Hocine l'aurait contactée pour lui demander de lui trouver un nourrisson qui deviendrait son enfant, et ce, en contrepartie de la somme de 200 000 DA. Pour justifier l'adoption de Ritedj, l'avocate aurait simulé durant plusieurs mois une grossesse. Pour accomplir son forfait, cette dame avait fait appel aux services de 2 jeunes filles et un homme.Mission accomplie, sans succès cependant, puisque l'enlèvement avait été dénoncé et une enquête de la police judiciaire immédiatement déclenchée. Aux limiers, il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour identifier les auteurs de cet enlèvement et récupérer le bébé abandonné par ses ravisseurs dans la commune d'El Hadjar. Présente jusqu'à l'annonce du verdict, Me Catherine Mabille, l'observatrice dépêchée par Avocats sans frontières France, a estimé que «le procès s'est déroulé dans des conditions correctes n'était la mauvaise qualification du représentant du ministère public».


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