Algérie - A la une

TRAIT-D'UNION
Aujourd'hui, l'actualité pour le commun des Algériens tourne plus sur le prix de la patate que tout autre chose, trop de ménages se soucient déjà de son prix qui s'envole d'un jour à l'autre et qui vogue déjà vers les 100 dinars, les bas revenus ne font que rêver depuis des semaines, elles ne visitent plus leurs marmites où désormais les pates y bouillent d'un repas à l'autre.De 30 dinars où ce tubercule se vendait en caisses au bord des routes d'Ain Defla à Mostaganem, ce dernier s'offre à présent de 80 à 100 dinars selon le calibre et la couleur et demeure malheureusement un légume hors de la portée de certaines bourses qui ne peuvent plus se le permettre ! Cette hausse en pleine ascension en a réellement désorienté plus d'un car la pomme de terre reste cet élément de base dans la gastronomie algérienne, surtout celle des pauvres ménages qui en dépendent largement. Devenu presque inaccessible, ce tubercule a poussé beaucoup de ménagères à se rabattre sur les lentilles et le riz, encore à un prix abordable. En résumé, la consommation annuelle et personnelle de la pomme de terre n'a cessé d'augmenter d'une année à l'autre,elle était de 25 kg en 1967 , a atteint les 40 kg vers la fin des années 1980 et a dépassé largement les 50 kg en ces dernières années, malheureusement ces chiffres établis officiellement ne semblent jamais avoir été pris en considération pour parer à ces pénuries en série de cette patate et la folie de son prix . Quant à sa production, elle était à 10 quintaux à l'hectare en 1963, est passée à 184 quintaux à l'hectare en 2002 et a atteint les 200 quintaux à l'hectare en 2006. Aujourd'hui, plus de 80 000 hectares sont cultivés annuellement pour une production de 1 800 000 tonnes, dont 100 000 tonnes sont destinées aux semences, et le reste à la consommation, mais finalement, ce sont les circuits commerciaux « occultes » qui en profitent en premier de cette forte production à des fins de super profit ! Ils en décident et imposent en fin de compte du prix de vente de ce produit sous haute pression en ces jours-ci et le distribuent au compte-gouttes sur les marchés de gros. Enfin, la spéculation parait se frayer toujours un chemin au sein de ce marché juteux, dominé par les opportunistes de tous bords qui ne ratent aucune occasion pour se sucrer. En attendant la récolte de la pomme de terre de l'arrière-saison,attendue pour la mi-novembre, les pauvres citoyens qui désirent encore s'offrir des frites, doivent se faire saigner davantage pour se payer le kilogramme de pomme de terre, et ceux qui ne peuvent se le payer, se contenter de faire semblant d'en croquer quelques unes, juste en songe !



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