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TLEMCEN
Peu de gens se souviennent encore de ces lieux enchanteurs, à quelques encablures des grottes Boudghène ; c'était une véritable oasis qui s'offrait aux passagers qui prenaient le chemin de Béni Boublel.Un ruisseau coulait le long de la muraille qu'on appelait à l'époque «lessouar» (les remparts de Mansourah).Le quartier à l'époque n'était pas très peuplé, il y avait tout au plus une dizaine de familles, qui sont parties depuis longtemps. Aujourd'hui, El Riadh est devenu un grand quartier populaire, dont les constructions anarchiques ont complètement défiguré le paysage, et le plus dramatique dans cette évolution sauvage, la source centenaire de Aïn El Khadem a disparu.Ce point d'eau légendaire, est resté dans la mémoire des habitants pendant plus d'un siècle, on raconte que cette source de Aïn El Khadem venait des confins d'un désert, personne ne connaît exactement ses origines, mais elle coulait avant même l'arrivée des Français en 1840 à Tlemcen.En passant par ce quartier durant ce mois de Ramadhan, on ne peut rester indifférent face à ce spectacle de désolation, la source a été interdite au public, il y a plus de 15 ans et pour cause, ses eaux limpides ont été contaminées par le réseau d'égouts sauvages et c'est là que s'est arrêtée la légende de Aïn El Khadem. Mais ce n'est pas tout, les champs d'orangers ont disparu et la rivière romaine qui les irriguait aussi.Même le mausolée de Sidi Salah, cher à notre ami hadj Mohamed Zerrouki, n'a pas échappé à ce pogrom écologique.Qui se souvient de ces femmes qui venaient en groupe, en chantonnant des airs de medahate prendre place autour de ce bassin entouré de lauriers pour laver et rincer leur laine et qui, une fois leur travail terminé, poussaient de stridents youyous en direction de Lalla Setti et de la Sainte-Marie Notre dame de Fatima.Aujourd'hui, seuls les remparts épuisés par le temps et la nature, continuent à interpeller les consciences.





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