Algérie - Ecologie

Tlemcen - Les forestiers lancent le débat



Tlemcen - Les forestiers lancent le débat




Réunis, pour la première fois, dans un colloque national afin de débattre la situation de leur secteur, les forestiers de tous horizons et de toutes générations ont battu le rappel des effectifs: cadres dirigeants (anciens et actuels), cadres syndicaux et chercheurs se sont donné rendez-vous, deux jours durant, au parc national de Tlemcen (Lella Setti), pour se regarder, enfin, en face et se dire toutes les vérités sur la situation chaotique, sur tous les plans, que connaît le secteur.

Organisée sous le haut patronage du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, par la Fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural et la Direction générale des Forêts, en présence de tous les responsables (gestionnaires et syndicalistes), cette rencontre de deux jours permis aux représentants de la corporation de dresser un constat amer en mettant, précisément, le doigt sur la plaie, pour, espérait-on, aller au-delà de ce constat et proposer les solutions idoines et remettre le secteur sur les rails.

D’anciennes personnalités du secteur, à l’instar de MM. Aïssa Abdellaoui (ancien ministre), Abderrahmane Taouret (ancien wali et ex-DG du Bureau national des études forestières), M. Titah (ex- DGF), mais aussi le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et un membre du secrétariat national de l’UGTA, représentant respectivement Rachid Benaïssa et Abdelmadjid Sidi Saïd, l’actuel DG des forêts, M. Neouel, ont rehaussé de leur présence ces assises nationales.

Ainsi donc, la première journée a été réservée à d’enrichissantes communications, alors que la deuxième a vu le déroulement de six travaux d’ateliers.

Dans sa communication d’ouverture, M. Guentari Mohamed, historien et ancien moudjahid, enseignant- chercheur à l’Université d’Oran, a qualifié les forestiers de «martyrs vivants de l’Algérie indépendante », un qualificatif reçu par une salve d’applaudissements.

M. Cheriet, dans une communication intitulée «pour une gestion durable du patrimoine forestier», estime que la forêt représente une composante essentielle du milieu rural. Elle est donc indissociable de toute politique de développement visant les territoires ruraux. Pour lui, le patrimoine forestier algérien se répartit en 1,440 million d’hectares de forêt, 2,4 millions de maquis et 263 000 de jeunes reboisements.

Monsieur Bachir Kadik, un vieux routier du secteur et président de l’Association algérienne de phytosociologie, a, lui, tiré la sonnette d’alarme. D’ici quelques années, a-t-il mis en garde, notre pays ne disposera plus de forêts de chênes-lièges, par manque de gestion forestière claire.

M. Briki Athmane, membre exécutif de la Fédération nationale des forestiers, a présenté, quant à lui, une communication très «osée» de la part d’un partenaire social pas toujours bien vu, ni trop accepté, par la tutelle. Il soutient que ces assises ont été reportées, à maintes reprises, pour permettre au ministre de tutelle, le docteur Rachid Benaïssa, d’assister, mais en vain!

Abdelkader Rachedi, directeur central à la DGF, s’est interrogé sur la perception que nous avons, aujourd’hui, des forêts et ce qu’on veut faire de ce patrimoine.

«Peut-on et avons-nous les moyens d’aller au-delà, au moment où un déficit criant en vrais forestiers se fait de plus en plus sentir?» a-t-il conclu.


A. M’haïmoud



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