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Tirs croisés entre élus




Tirs croisés entre élus
Les contestataires ont fustigé l'opacité avec laquelle est gérée l'assemblée.La première journée de la première session de l'APW de l'année 2015, a été marquée par les échanges de critiques acerbes et d'attaques frontales entre élus de ladite assemblée. Avant même de procéder à l'appel des membres présents, des voix de protestation ont interpellé le président de l'assemblée pour qu'il tienne compte de certaines anomalies dans la gestion interne de l'APW notamment l'absence du registre de délibération.L'entame du premier contestataire, en l'occurrence Abdelhamid Berrouk, a permis de déceler un malaise profond entre les édiles. «L'assemblée doit impérativement respecter les textes qui régissent son fonctionnement et nous insistons pour que ledit registre soit soumis à la disposition des membres de l'assemblée après émargement et vérification de son contenu», a-t-il tonné. Il sera relayé, aussitôt, par Djemil Djamel.Ce dernier abondera ainsi dans le même ordre d'idées : «Si vous voulez exercez une pression quelconque, vous, ou tout autre partie, vous serez contrarié monsieur le président de l'APW car vous croyez avoir affaire à une institution élue, gérée par un patron qui donne des ordres à ses valets. Détrompez vous monsieur ceci n'est pas le cas à l'APW de Souk-Ahras et vous allez vous en rendre compte aujourd'hui même». Hacene Zairi et Berrehayel, deux autres élus du bloc protestataire, ont fustigé l'opacité dans laquelle est gérée l'APW. «Vous auriez du évoluer vers une meilleure performance par la concertation et l'ouverture aux autres élus au lieu de l'hermétisme, l'ostracisme et le rejet de l'autre», a lancé l'un d'eux.Et à l'autre d'ajouter : «Vous avez prouvé votre incapacité à gérer l'assemblée et vous ne voulez vous aligner aux exigences de la logique et des textes légaux». Deux élus dont le représentant d'un parti mi-rieur mi-râleur, a simulé une crise de colère à deux reprises et fait semblant de vouloir en venir aux mains. Djemil Djamel revient à la charge avec des propos plus virulents. «Il y a de la falsification dans le registre des délibérations et si quelqu'un se voit accuser à tort, qu'il aille déposer plainte au niveau de la justice (?.) j'ajoute par devant tous les élus de l'assemblée qu'il existe des détournements dans les frais de restauration et les bons d'essence de la part des élus (?..) j'en suis responsable et je peux en dire plus monsieur le président de l'APW s'agissant d'affaires plus graves», a-t-il dit.Le P/APW de Souk-Ahras a répondu le long des réquisitoires dressés par les membres contestataires par le fait que des élus qui protestent ne veulent jamais participer aux réunions et différentes sorties en vue de se rapprocher des préoccupations de la population. Il a invité l'ensemble des édiles à venir consulter le registre ayant fait l'objet de critique de la part de l'opposition. Ses partisans ont tenté, chacun de son côté, à prouver la bonne santé de la présidence de l'APW et réfuter les reproches des autres.Samai, Loudjani, Zouaizia et bien d'autres ont exhorté l'ensemble des membres de l'assemblée à faire preuve de cohésion et d'entente. Deux autres élus, proches à priori du président ont commis la grave erreur en faisant la déclaration suivante : «Le P/APW est encore jeune et il est à son premier mandat, il va apprendre avec le temps». Décidément l'apprentissage est recommandé aussi chez les auteurs de cette phrase-sentence qui place les affaires d'une wilaya parmi le lot des gadgets et des produits didactiques.



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