Algérie - A la une



Tindouf
Lundi, au 3e jour de la grève des commerçants (les grossistes en premier, suivis par plusieurs détaillants), les denrées alimentaires commencent à se raréfier. La panique d'une longue pénurie aidant, les consommateurs se sont rués chez ceux qui n'avaient pas baissé rideau. Là, les étalages se vidaient au fil des heures, sans espoir d'être ré-achalandés.Puisque ce sont les «gros» de l'alimentation, approvisionnant la quasi-totalité du marché local, qui ont enclenché ce mouvement de protestation. Motif : le contrôle douanier des produits soumis à l'autorisation de circuler vers les wilayas frontalières dont Tindouf. Pour ces commerçants, un visa des douanes à Naama, un autre à Aïn Sefra, et un autre à Béchar, «c'est un peu beaucoup».Avec tous les tracas et la perte de temps que cela occasionne, ces derniers ont décidé de suspendre leur activité et, ce faisant, «d'affamer le consommateur». L'expression «pas une goutte d'eau», en bouteille s'entend, était à prendre au pied de la lettre ce lundi, à Tindouf. Ce visa imposé aux transporteurs a également touché de plein fouet l'alimentation en fruits et légumes de la wilaya dont la dépendance en la matière est connue.«Nous, on dépend du pneu», entendre les camions de transport, est de nouveau sur toutes les bouches. A titre d'exemple, la tomate a atteint les 200 dinars le kilo et le raisin s'est vendu à 300 dinars. «Même pour les oignons, il faut ce visa, ce n'est pas normal», dira un détaillant dont les étals faisaient peine à voir. Pour la direction du Commerce, cette grève a été une grande surprise.Dans sa déclaration à l'APS, le directeur a déclaré qu'après l'avis de grève, sa direction a promis de saisir la tutelle pour l'allégement de ces contrôles. Mais apparemment, les grévistes ne veulent, ni plus ni moins, que la suppression pure et simple de cette mesure, «comme cela s'est fait pour d'autres wilayas», dira l'un d'eux. Au niveau local, les négociations se poursuivent pour tenter de lever cet embargo qui a pris le consommateur en otage. Ce dernier attendait «la peur au ventre», c'est le cas de le dire, à quoi aller aboutir, hier (mardi), la 4e journée de grève.


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