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Tifi ou l'histoire d'un peuple « oublieux »




Tifi ou l'histoire d'un peuple « oublieux »
Tirée de la croyance populaire en un dieu de la pluie, Anzar, campé par Makhlouf Aoudia qui est fol amoureux de Tifi, une jeune fille orpheline et d'une beauté peu commune (interprétée par Abed Mezhoura), l'histoire tournera autour de leur relation, ou plutôt de leur absence de relation ? Tifi le repousse ? et de la relation de celle-ci avec les gens du village avec lesquels elle vit. Jalousée par les femmes qui ont peur de perdre leurs maris ou leurs prétendants, elle est forcée à quitter le village victime de la sécheresse. Anzar exige qu'on immole la plus belle fille en échange d'une pluie. Les femmes désignent leur candidate : Tifi. Insouciante, elle croyait pouvoir refuser un dieu. Mal lui en prit. Le dieu accentua la sécheresse. Tifi réalisa qu'elle ne pouvait échapper au sacrifice. Elle scelle un pacte avec Anzar : la vie éternelle contre le devoir d'être le témoin de son temps et des générations qu'elle traverse. Avec le temps, elle finit par se replier dans une grotte. Réduite peu à peu au dénuement, elle sombre dans l'oubli de son... peuple qui ne veut plus voir son passé, encore moins tout ce qui peut le lui rappeler comme... Tifi. Tudart, qui n'a pas perdu la mémoire et renié son histoire, comme les autres, se souvient de Tifi et surtout qu'il l'a aimée. Il essaie de ranimer leur passion. En vain. Les villageois abattent sur eux une pluie de pierres. Anzar réapparaît. Il prive tout le monde de l'usage de la parole et du geste. Un villageois, qui a aimé lui aussi Tifi, se donne la mort. Tudart, qui a essayé de le dissuader, enduit tout ce qu'il trouve sur son passage, du sang de l'amoureux. Aznar redevient clément. Tout le monde retrouve l'usage de la parole et du geste. Tifi (comprendre tifinagh) et Tudart (la vie) peuvent s'aimer et perpétuer ainsi l'histoire des leurs qui ont un jour Anzar comme dieu de la pluie. Jouée en 2003 au Festival de théâtre amateur de Mostaganem par une troupe d'amateurs, Tifi eut le 3e Grand Prix. Produite par le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, elle semble bien partie pour être parmi les lauréats du concours. C'est du moins l'avis du public qui s'est déplacé nombreux mardi dernier en soirée au TNA pour la voir et applaudir, une heure durant, les répliques des 13 comédiens.


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