Tiaret

De nombreux citoyens ont pris attache avec notre rédaction pour lancer un appel au président de l'APC de Takhmaret (Tiaret) et lui rappeler son engagement, en 2012, pour baptiser le nouveau CEM situé à Malaab au nom du premier chahid de la commune de Takhmaret, Ibrahim Brahim Mohamed, tombé au champ d'honneur dans cette localité.Né le 15 janvier en 1899 à El Kalaa (Relizane), ce grand militant de la cause nationale s'est installé à Takhmaret après une interdiction de séjour à El Kalaa pour ses activités militantes. Il fut membre fédéral du syndicat des travailleurs de la terre avant d'adhérer au PPA, à l'OS et enfin au FLN. Emprisonné à maintes reprises pour son militantisme, il fut arrêté une dernière fois puis torturé avant d'être fusillé par l'armée coloniale le 2 juillet 1957 à Takhmaret où il est enterré.«Durant trois années, nous avons fourni 3 dossiers que nous avons déposé auprès du l'APC de Takhmaret», affirme Mohamed Brahim, le fils de ce chahid. Ce dernier interpelle le maire: «J'apprends que la commission a décidé de baptiser ce CEM au nom d'un ancien moudjahid qui a géré la commune avant vous et dont le fils est membre influent de cette commission. Pourtant, cette commission est censée être souveraine et ne doit en aucun cas avoir un quelconque parti pris.Où est votre promesse'». «Normalement, les chahid sont prioritaires à moins que la commission a privilégié les natifs de la commune», poursuit-il. «Sinon je vous saurais gré de retirer mon dossier et de ne pas baptiser le centre culturel au nom de mon père. J'en fais une question d'honneur et de principe», conclut le fils. Les tentatives d'El Watan pour recueillir la version du P/APC de Takhmaret ont été vaines.