Algérie - A la une

Tiaret
Plusieurs dizaines de citoyens, de classe sociale moyenne, ont manifesté pacifiquement hier leur colère après le tirage au sort effectué au siège de la daïra de Rahouia, 40 kilomètres de Tiaret, à propos des 80 logements de type LPP (logement public promotionnel).Les protestataires brandissaient des banderoles pour stigmatiser ce qu'ils qualifient «d'injustice» dans l'attribution de ce quota de logements destiné exclusivement aux personnes jouissant plus ou moins d'un revenu confortable. Selon l'une de ces personnes qui a pris attache avec notre rédaction, «le chef de daïra ne nous a pas impliqués dans l'opération de tirage au sort» et qu'«en dépit de la présence d'un imam, la liste des heureux bénéficiaires n'a pas reçu l'assentiment de la majorité non sans suspecter les membres de la commission de favoritisme».À propos d'imam, celui-ci, bien que présent en tant que simple observateur, s'est vu reproché «son silence» et certains ont été jusqu'à bouder les prières derrière lui à la mosquée où il officie. Certains des protestataires ont évoqué l'absence d'un huissier de justice mais globalement l'offre (deux quotas de 50 et 30 logements) restait faible par rapport à la demande exprimée pour ce type d'habitat (550 logements). S'agissant du chef de daïra, «son rôle se limitait à superviser l'opération sans plus», clament d'autres voix sages. Au niveau de la CNL, nous dit-on, «250 des 550 demandes de logements ont été traitées». Pour rappel, la daïra de Rahouia, qui a bénéficié de ce type d'habitat, a, via les promoteurs concernés, entamé la réalisation de 50 logements alors que les 30 autres sont en voie de finalisation.




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