Algérie - A la une


Tébessa
Souvent, ces chômeurs rentrent chez eux sans le moindre sou.A chaque jour, et avant ême le lever de soleil, sous un temps glacial, des jeunes et des pères de familles s'attroupent devant le carrefour situé tout près de la route menant vers la wilaya de Souk Ahras. D'autres s'attablent dans le café d'en face, attendant qu'on leur propose de l'emploi, même de quelques heures.On les voit courir derrière des camions de transport de ciment ou encore, pire supplier des entrepreneurs pour leur offrir de taches de main d'?uvre. Trouver du travail s'avère très difficile voire impossible pour ces jeunes sans diplômes ni formation, qui affrontent des difficultés au quotidien, vivant au jour le jour sans avenir ni horizon. Ils se disent anéantis et laissés pour compte par les autorités qui n'arrivent pas à leur trouver un emploi décent et à temps plein.«J'ai été pris dans la liste d'attente dans le recrutement des ouvriers professionnels catégorie 3 (OP3) initié en mars dernier par la direction d'éducation, mais jusqu'à présent je n'ai rien reçu», confie le jeune Ridha à El Watan. Ils font de petites bricoles de manutention, de démolition, ou bien travaillent dans les champs de pomme de terre lors de la cueillette ; une corvée contre une rémunération minable qui ne subvient même pas à leurs besoins les plus élémentaires.Pire encore. Souvent, ces chômeurs rentrent bredouille sans un dinar, et du coup, leur situation s'aggrave davantage «je n'ai pas gagné un seul sou depuis une semaine» s'indigne Abdallah, père de deux enfants. Devant cette rude réalité, certains chômeurs et afin de nourrir leurs enfants affirment avoir été contraints de s'adonner à la contrebande et à l'écoulement de la drogue et autres fléaux à l'image de Larbi, 54 ans. «Je travaillais comme gardien à l'ELATEX (usine de textile lainière) avant sa fermeture.Pour subvenir aux besoins de ma famille, je déchargeait le ciment ou autres marchandises le jour, et je faisais de la contrebande la nuit, mais cette activité devient de plus en plus difficile depuis que l'étau s'est resserré autour des frontières». A Tébessa, le fléau du chômage qui menace la paix sociale, demeure le seul souci pour cette frange de la société ne possédant aucun choix si ce n'est souffrir en silence. Ces jeunes rêvent d'une insertion professionnelle, pas plus, disent-ils.





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