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Tébessa
Une centaine d'étudiants de la promotion sortante des infirmiers de santé publique à l'Institut supérieur de la formation paramédicale de Tébessa ont ouvert, hier, le bal en organisant un sit-in à l'intérieur du siège de l'institution pour demander plus d'explications et des précisions concernant leur affection au niveau des établissements sanitaires au terme de leur formation, comme le stipule la loi. Ils réclament de la direction de l'institut plus de précisions concernant la nature du diplôme obtenu, surtout après la décision du ministère de la Santé d'intégrer en juillet dernier la formation paramédicale au système LMD en la plaçant sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.«Je suis cette formation sans savoir si elle va être couronnée par un diplôme de l'école paramédicale ou d'une licence LMD, surtout qu'on n'a pas encore signé de convention comme prévu pour un emploi assuré», s'interroge un étudiant rencontré sur place. «On a opté pour la formation paramédicale rien que pour un poste d'emploi. Si notre formation sera couronnée par une licence LMD, on n'aura plus un poste de travail au niveau des établissements sanitaires», a ajouté une étudiante, l'air déstabilisé.Des attroupements ont été ensuite organisés devant le portail de l'institut. Des étudiants portaient des pancartes où on pouvait lire : «Thika fi Wathika», à traduire par«on fait confiance à l'écrit», en scandant «Yalalaarwizara bila karar», qui veut dire «quelle honte, un ministère qui ne prend pas de décision». Pour sa part, la directrice de l'institut, Mme Redjel Safia, a affirmé que jusque-là aucun écrit ne lui était parvenu pour annuler la convention de travail des étudiants. Profitant de ce mouvement de protestation, certains étudiants et employés nous ont remis une plateforme de revendications portant essentiellement sur les conditions déplorables, mettant en cause la façon dont est géré l'institut depuis l'installation de ladite directrice. Ils ont soulevé dans une pétition, dont on a reçu une copie, surtout le problème d'hébergement et de restauration à l'intérieur du campus.«On est une dizaine d'étudiants dans une chambre de 4 m2» s'indigne l'un d'eux. «Je suis employée dans cette école depuis plus de 15 ans, mais je n'ai jamais bénéficié d'une seule promotion», nous dira une femme. Une autre ajoute : «J'ai bénéficié récemment d'un poste aménagé à cause de mon opération chirurgicale, mais la directrice m'a ordonné de faire la corvée de ménage.»





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