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Solitude, spleen et mal du pays



Solitude, spleen et mal du pays
Selon certains de nos confrères, les footballeurs algériens qui optent pour la Tunisie passeraient à côté d'une grande carrière...ailleurs.Par ailleurs, il faudrait évidemment comprendre qu'il s'agit de la France même si ces mêmes confrères étendent leurs spéculations à toute l'Europe. Ce qui bien entendu relève de la plus grande prétention sinon de la fabulation.Toutefois, l'exode massif vers la Tunisie est expliqué par la consistance des salaires, laissant presque entendre que Djabou et les autres n'éprouvent en réalité aucun plaisir à évoluer dans le championnat du pays voisin. Une manière comme une autre de vouloir le beurre et l'argent du beurre pour des footballeurs, certes bons et qui, comme il est souligné dans les articles dithyrambiques, peuvent tout faire avec un ballon. Encore heureux qu'ils y parviennent sinon à quoi cela servirait-il que les recruteurs tunisiens fassent le voyage, que les propriétaires de clubs investissent pour drainer le public en mettant à profit une sorte de touche exotique à la composition de leur équipe.Pourtant exception faite des footballeurs professionnels appartenant à l'émigration et même si encore parmi ceux-là il ne s'est trouvé jusque-là exceptionnellement qu'à peine deux ou trois à avoir réussi à décrocher grâce à leur talent individuel (Ghoulem, Brahimi) une place, une vraie, au soleil, le reste galère entre des formations de deuxième division et dans le meilleur des cas chauffent le banc de touche durant les trois quarts de la saison quand ils ont l'opportunité d'appartenir à une qui ferait partie de la première division. N'est-il pas alors normal que ceux qui optent pour la Tunisie le font plus pour l'argent que pour se faire plaisir sachant qu'évoluer ailleurs qu'en Liga, Premier League, Calcio et Bundesliga n'est que peccadille pour la simple raison que ceux parmi les footballeurs algériens qui y sont en plus de ne pas se faire plaisir vivraient même une grande solitude qui, plus est, cohabitent avec la déprime. Le mal du pays se faisant alors encore plus pressant comme l'envie d'y retourner éprouvée par Djabou ou encore Aït Aouadia lequel serait, désormais, à coté de ses crampons au sein du club de FSV Frankfurt lequel club n'aurait aucunement l'intention de le lâcher s'il ne recevait pas en contrepartie la somme de 800 000 euros. Un montant sur lequel aucune formation algérienne ne pourrait s'aligner et certainement pas les deux équipes au sein desquelles il souhaiterait évoluer en l'occurrence le MCA et l'USMA.L'attaquant algérien se serait même proposé aux dirigeants du FSV Frankfurt à titre de prêt à l'un des deux clubs durant six mois seulement à partir decet été.En somme le temps de sentir à nouveau le bon air du pays. Or, son employeur n'a pas la même perception de la situation, ce que semble oublier M.A. Aouadia qui jure que sa décision est prise et qu'il ne retournera plus en Allemagne. En fait, s'il s'arcboute sur cette position il ne ferait que rendre encore plus délicate sa situation dans la mesure où le club allemand ferait valoir ses droits via la justice. Ce que ses dirigeants ont déjà annoncé. Dans ce cas de figure c'est le footballeur algérien qui en pâtira parce qu'il lui est garanti d'y laisser les plumes. Pis, il sortira totalement lessivé d'un tel conflit si, entre-temps, n'est pas trouvée une issue intermédiaire et à l'amiable.Alors qu'ils évoluent en Tunisie, au Maroc, en Egypte ou en Europe, tout footballeur algérien sans réelle force de caractère et très forte personnalité a peu de chances de s'adapter à un mode de vie qui lui est totalement étranger. C'est ce que l'on appelle la faculté d'intégration et il est peu évident de pouvoir la mettre en pratique même en présence des meilleures conditions de vie. Tout rêve a une fin.A. L.


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