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Sidi bel abbes
Quelque 5000 familles démunies recensées dans la ville de Sidi Bel Abbés bénéficieront, en cette première semaine du mois de Ramadhan, d'une aide financière de l'ordre de 4000 dinars consentie par la municipalité, ont indiqué, hier, des élus de l'APC à l'issue de la session d'été de l'assemblée communale.A cet effet, une enveloppe financière représentant plus de 2 milliards de centimes a été débloquée lors de cette session, précisent-ils. Contrairement aux années précédentes, les familles démunies bénéficieront d'aides pécuniaires qu'ils auront à retirer auprès des centres postaux de la ville. «Chaque famille sera destinataire d'un mandat postal alors qu'auparavant les aides consistaient à remettre des couffins de produits de première nécessité», explique un élu.«De cette manière, les chefs de famille n'auront plus à faire la queue de longues heures durant pour se voir attribuer cette aide de l'Etat qui, le plus souvent, se déroulait dans des conditions attentatoires à la dignité des bénéficiaires», ajoute notre interlocuteur. Comptant près de 750 000 habitants, dont presque la moitié se concentre au chef-lieu de la wilaya, Sidi Bel Abbès a vu le nombre de démunis s'accroître ces dernières années.Parmi eux, figurent, en première ligne, des chefs de famille sans emploi bénéficiant de l'Indemnité d'activité d'intérêt général (IAIG), des handicapés et des personnes âgées. En 2010, Sidi Bel Abbès comptait quelque 30 000 nécessiteux à travers les 52 communes de la wilaya, selon un décompte réalisé par les services de l'action sociale (DAS). Une année après, c'est-à-dire en 2011, le nombre de nécessiteux est passé à 47 000.Cette évolution significative est particulièrement révélatrice de la misère sociale qui frappe des pans entiers de la société. Si pour les petites et moyennes bourses, gérer son budget est devenu un vrai problème durant ce mois sacré, pour les personnes sans ressources, c'est carrément la galère. Pour s'en rendre compte, il suffit d'une petite virée dans les marchés de la ville.Que ce soit au marché des fruits et légumes d'El Graba, celui du centre-ville ou à Souk Ellil, les plus pauvres se débrouillent comme ils peuvent pour subvenir aux besoins de la famille. Ils passent le plus clair de leur journée à récupérer des légumes que personne ne veut acheter. D'autres vont plus loin, n'éprouvant plus aucune gêne à fouiller les sacs à ordures, abandonnés ici et là, sous le regard indifférent des passants, assommés par les longues et torrides journées d'abstinence.





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