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Settara (Jijel)
En déplacement, mercredi dernier, dans la commune de Settara, le wali, Ali Bedrici, a fait face à une avalanche de doléances de la part de citoyens qui lui ont lancé des cris de détresse sur la précarité de leurs conditions de vie.«On est là pour prendre note des problèmes qui touchent à l'ensemble des citoyens pas d'ordre privé», leur a-t-il lancé devant les nombreuses requêtes, dont certaines sont écrites, qui lui ont été adressées. «Justement, elles concernent tout le monde, ces préoccupations», rétorque une voix du fond de la salle où une rencontre a eu lieu avec la société civile.Les préoccupations les plus soulevées ont trait au logement, à l'emploi, à la santé, à l'éducation et à l'état des routes. «Je vis avec mes parents et mes neuf frères et s?urs dans une chambre, je n'ai pas eu accès au logement parce qu'à chaque distribution il y a des gens étrangers à la région qui viennent prendre les appartements pour les revendre après», se plaint un jeune homme. «Je suis au filet social depuis plusieurs années, j'ai servi dans la lutte anti-terroriste et je me retrouve sans un emploi permanent», se lamente un autre.D'autres citoyens se sont élevés sur les conditions de scolarité de leurs enfants, dans une commune où tout reste à faire pour réhabiliter des établissements scolaires délabrés et soulager d'autres de la surcharge dans les classes. A ces doléances, le wali a rappelé que durant le plan quinquennal 2010-2014, la commune de Settara a bénéficié de 1,2 milliard de DA (soit 120 milliards de centimes).Settara est pour l'histoire une commune à vocation agro-rurale de quelques 15.000 habitants, qui se situe à l'est de la wilaya de Jijel. Jadis un vivier agricole intarissable, ses terres fertiles, qui alimentaient tout l'est algérien jusqu'aux années 1970 en fruits et légumes, ne sont plus que l'ombre de vastes champ en jachère.Pour l'histoire aussi, en 1958, en pleine guerre de libération nationale, Charles De Gaulle, avait atterri dans ce village, sous haute protection, pour se rendre à l'évidence de la déroute annoncée de ses troupes coloniales dans une région où les hommes de l'ALN évoluaient en terrain conquis.




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