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Sérieux risque d'effondrement de l'établissement




Sérieux risque d'effondrement de l'établissement
Les quelque 1 000 élèves, leurs enseignants et les effectifs de la direction du lycée implanté dans la localité de Kharaza, dans la commune d'El Bouni, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu Annaba ont été véritablement secoués par l'effondrement de plusieurs pans des murs des salles de classe.«Secoués» est peu dire au regard de l'affolement qui a caractérisé les uns et les autres potaches, encadrement pédagogique et administratif à la vue de ce qui paraissait être les con-séquences d'un tremblement de terre. Ce qui n'était pas le cas. Les effondrements qui ont touché la majorité des salles de classe sont beaucoup plus le fait des nombreuses malfaçons. Quelques mois d'exploitation ont suffi pour qu'apparaissent les vices cachés d'une cons-truction réalisé il y a à peine 3 années. Sa réalisation avait fait couler beaucoup d'encre de par les anomalies relevées tant dans la conception, la réalisation que dans le suivi du projet. De gros risques mortels pèsent toujours sur les utilisateurs. Bien au fait de la caractéristique du sol connu pour être ins-table, leur localité Kharaza étant située sur des terres marécageuses, les citoyens de cette localité avaient même cru qu'en fait de lycée, leurs enfants allaient se retrouver dans une bâtisse dont les fondations étaient loin d'être solides. Les premières alertes avaient été lancées au lendemain même de l'inauguration en grande pompe de l'établissement situé à quelques dizaines de mètres d'un commissariat de police. La direction et les enseignants avaient constaté avec inquiétude le déboîtement des portes et fenêtres, des vitres qui se brisaient toutes seules et des fissurations partout dans les murs, les piliers et le carrelage, du reste de très mauvaise qualité. L'on était arrivé à se poser des questions sur les critères ayant présidé à la réception provisoire de ce lycée. D'aucuns avaient affirmé que la nécessité de réaliser un lycée et de l'ouvrir rapidement s'imposait. Ce qui devait permettre aux jeunes de cette localité admis dans le secondaire de ne plus avoir à se déplacer quotidiennement à El Bouni ou Annaba pour suivre leur scolarité. C'est ce qui paraissait avoir été matérialisé avec l'inauguration de cet établissement visité par le précédent ministre de l'Education nationale. Bien que flambant neuf, cette structure est, de l'avis émis durant cette visite par plusieurs architectes, ingénieurs et techniciens, à hauts risques d'effondrement. Ces derniers avaient relevé la mauvaise qualité du béton utilisé à tous les niveaux de la construction. Le béton en question s'effrite sur une légère pression d'un quelconque objet. S'y ajoutent les nombreuses anomalies dans la pose des portes et fenêtres conçus avec du bois de dernier choix et des sanitaires aux accessoires inutilisables. Cependant, contrainte oblige, la direction de l'éducation a tenté tant bien que mal de corriger les malfaçons quotidiennement signalées et à l'origine de l'inquiétude non seulement de la direction, mais aussi des enseignants, des élèves et des parents. Tous ont décidé hier de mettre fin à cette situation à l'origine de l'absence de toute concentration tout au long des activités de l'établissement. Ce dernier accueille également des dizaines de potaches en provenance de nombreuses localités et agglomérations. Hier, donc, à la suite de l'apparition d'importantes fissurations ainsi que l'effondrement brusque des murs, tous ont décidé de ne pas y accéder. Et quand on sait que dans le lot, il y a des centaines d'élèves appelés à subir les épreuves du Bac, il y a lieu d'affirmer que la wilaya de Annaba pourrait se retrouver avec un taux de réussite des plus bas. En effet, il n'y a pas que ce lycée de Kharaza (El Bouni) qui est confronté au problème de suspension de cours. En effet, nombreux sont les établissements scolaires du 3ème palier à faire face à une situation similaire. C'est notamment le cas au lycée Amara-Laskri où les potaches en préparation du bac n'ont pas de professeurs de langue arabe depuis des semaines. Bien qu'alertés par les élèves et leurs parents, le directeur de l'établissement et celui de la direction de l'éducation de la wilaya ont affirmé : « S'agissant d'arrêt de travail déposé par leurs enseignants, on n'y peut rien. Cependant, on verra ce qu'on peut faire en dépêchant une commission d'inspection ». Les arrêts de travail d'une des enseignantes du lycée Amara-Laskri admise à la retraite, se veulent être une manière de rejeter l'instruction de la ministre de l'Education nationale qui a imposé aux enseignants concernés de rester à leur poste de travail et ce même s'ils répondent aux critères de départ à la retraite.


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