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Selon le secrétaire d'état français Todeschini


Selon le secrétaire d'état français Todeschini
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre français de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, a indiqué avant-hier dans la soirée à Alger que la mémoire "ne doit pas servir à nous diviser, mais à nous retrouver", considérant que l'histoire du passé des deux pays ne doit pas être un moyen de détruire mais plutôt il est indispensable de surmonter les différends qui se sont passés pendant la période coloniale justement pour développer les relations qui réunissent les deux pays.Dans ce sens, il a reconnu que l'histoire commune a vu plusieurs étapes importantes entachées de certaines incidences qui ont porté du chagrin aux Algériens mais cela ne doit pas être un entrave qui nous aurait empêchés de developper autant de réelles potentialités des deux pays, pour ne pas ce faire, on doit pas ressasser à chaque fois le passé mais plutôt nous devons savoir comment le surmonter pour constater les résultats escomptés de nos relations. "Oui, l'histoire de nos deux nations est riche, c'est une histoire de rencontres, d'influences, de dialogue, d'affrontements également mais il faut savoir les surmonter, et c'est tout l'enjeu de la mémoire: elle ne doit pas servir à nous diviser, mais à nous retrouver", a-t-il déclaré dans un discours prononcé lors de la cérémonie de remise des insignes de la légion d'honneur à des anciens combattants algériens de la deuxième guerre mondiale, organisée à la résidence de l'ambassadeur de France à Alger.Il a ajouté, dans ce sens, que son recueillement devant la stèle érigée au centre de Sétif à la mémoire de Bouzid Saâl, premier martyr des massacres du 8 mai 1945, était un "premier geste, un geste sans précèdent pour un membre d'un gouvernement français"."C'est un geste d'apaisement et d'amitié que nous avons voulu accomplir en direction de nos amis algériens. Et je suis heureux que ce geste ait été compris", a-t-il souligné, relevant les liens "singuliers" et "profonds" entre les peuples français et algérien. M. Todeschini a relevé qu'au moment où la "France acclamait ses libérateurs en héros et célébrait la paix enfin retrouvée, au même moment, pourtant ici en Algérie, la France manquait aux idéaux qui n'avaient cessé de l'animer".Il a rappelé, dans ce cadre, les mots du président français, François Hollande, (lors de sa visite en Algérie) en décembre 2012, qui avait indiqué que "les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français"."Parce qu'à Sétif, le 8 mai 1945, le jour même où le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs universelles", avait ajouté le président Hollande.M. Todeschini a relevé qu'il était venu en Algérie "traduire par le geste l'hommage que la nation française doit aux victimes de ces journées terribles, aux milliers de morts algériens de Sétif, Guelma, Kherrata ainsi qu'aux dizaines de victimes européennes". "Ce déchaînement meurtrier annonçait les déchirements et les drames d'une guerre qui a longtemps tu son nom. Entre 1954 et 1962, un affrontement épouvantable allait faire en Algérie de trop nombreuses victimes (...)", a-t-il ajouté. Il a indiqué que "ces pages noires font aussi partie de notre histoire, elles nous obligent à la lucidité sans laquelle il n'y a pas d'avenir commun possible"."C'est aussi ce passé commun que nous honorons en luttant côte à côte, avec force et détermination, contre la menace terroriste", a-t-il souligné, affirmant que les "valeurs que les deux peuples ont défendues (...) animent toujours nos c?urs aujourd'hui et nous engagent à poursuivre inlassablement la lutte contre tous les fanatismes, les totalitarismes et le terrorisme".




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