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Sellal veut rassurer les populations du Sud



Sellal veut rassurer les populations du Sud
En visite hier à In Guezam et Bordj Badji Mokhtar, le Premier ministre reconnaît que la situation est difficile aux frontières. Il a rendu hommage à l'engagement de l'ANP pour sécuriser la région.TamanrassetDe notre envoyé spécialIl n'y a pas de Daech en Algérie», estime le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. C'est dans la région d'In Guezzam, frontalière avec le Niger, que le premier responsable du gouvernement s'exprime pour la première fois sur la naissance d'un mouvement terroriste se réclamant de la nébuleuse Daech. Un groupe qui a signé son premier acte sanglant en décapitant le touriste français Hervé Gourdel, en septembre dernier, dans les montagnes de Kabylie.Sans faire référence à l'exécution de l'otage français, Abdelmalek Sellal salue les efforts de l'Armée populaire nationale (ANP), des services de sécurité et de la diplomatie algérienne dans la stabilisation de la région. «Il est impensable que Daech s'installe en Afrique du Nord. L'Algérie ne connaît pas Daech ni de près ni de loin», a-t-il lancé devant les élus locaux et les représentants de la société civile d'In Guezzam, réunis hier dans la salle de conférences de cette commune. Abdelmalek Sellal a affirmé que son déplacement dans les régions frontalières d'In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar (wilaya d'Adrar) revêt un caractère sécuritaire, d'autant que la situation aux frontières est difficile.Dans ce sens, il rend hommage aux éléments de l'ANP et des services de sécurité pour le rôle qu'ils jouent dans la stabilité et la sécurité du pays. «Nous avons une armée forte et nous allons la renforcer davantage. Mais l'ANP seule ne suffira pas. Vous devez agir sur vos relations dans les pays voisins pour l'aider dans sa mission», dit-il à l'adresse de la population locale. Il rappelle, dans ce sens, le principe intangible selon lequel le rôle de l'armée nationale se limite à la sécurisation des frontières. «La politique algérienne est claire : l'armée n'a pas de rôle à jouer en dehors des frontières. Elle est le garant des frontières», insiste-t-il.Abdelmalek Sellal affirme, en revanche, que l'Algérie joue un rôle dans la stabilité de la région grâce à sa diplomatie : «Nous avons une diplomatie forte, qui ?uvre à la sécurité et la paix avec tous les pays voisins. Nous avons aidé la Tunisie et nous allons refaire le même travail avec la Libye pour rétablir les voies du dialogue.» Evoquant la question de l'ouverture de la frontière avec le Mali, qui est une revendication des commerçants de Tamanrasset, il précise : «Nous sommes dans le besoin d'ouvrir la frontière avec le Mali, mais cela ne pourra pas se faire sans le retour de la sécurité et la stabilité.»Pour la lutte contre le crime organisé et la contrebande, il recommande aux responsables des Douanes de revoir leur dispositif et de travailler en étroite collaboration avec l'armée et les services de sécurité.Revenant toujours sur l'objectif de sa visite d'hier, le Premier ministre annonce également une prochaine tournée dans les régions frontalières avec la Libye, en l'occurrence Debdeb et Bordj Omar Dris, dans la wilaya d'Illizi. Outre l'aspect sécuritaire, Abdelmalek Sellal évoque aussi l'action de son gouvernement. Selon lui, «le gouvernement Bouteflika ne fait pas que des promesses électoralistes». «Des gens nous accusaient, lors de nos tournées avant la présidentielle, de faire dans la campagne électorale. Notre présence ici constitue un démenti à ces gens», déclare-t-il.Selon lui, ces régions frontalières seront aidées à se développer économiquement : «Il y a des réalisations qui sont concrètes, mais il y aussi des lacunes que nous allons combler avec le lancement de nouveaux programmes.» Dans ce sens, Abdelmalek Sellal annonce la priorité accordée aux jeunes du Sud dans le recrutement au niveau des Douanes et des institutions publiques : «Désormais 70 à 75% des recrutements dans le corps des Douanes devront être consacrés aux jeunes de la région.» Toujours sur sa lancée, Abdelmalek Sellal, dénonce ceux qui «veulent décourager le gouvernement en semant le désespoir». «Je serai le 10 novembre prochain à Oran et vous allez voir les réalisations de l'Algérie de 2014. Ils veulent nous décourager et nous noircir la vie. Mais nous avons les moyens humains et matériels qui nous permettent d'avancer, car notre politique est basée sur la confiance», soutient-il.


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