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Sellal aujourd'hui à Doha


Sellal aujourd'hui à Doha
A près la Turquie, le Qatar. Deux jours après avoir coprésidé la haute commission mixte entre l'Algérie et la Turquie, Abdelmalek Sellal reprend l'avion, aujourd'hui, à destination de Doha, capitale du Qatar, pour les mêmes objectifs.Dans le communiqué des services du Premier ministre, on indique que M. Sellal coprésidera, avec son homologue, cheikh Abdallah Ben Nasser Ben Khalifa Al Thani, les travaux de la 5e session de la haute commission mixte algéro-qatarie. Sur le plan purement économique, les investissements du petit émirat du Golfe en Algérie se comptent, théoriquement, en milliards de dollars. Sur le terrain, seul le projet sidérurgique de Bellara, à Jijel, a abouti. Ce projet, qui a coûté 2 milliards de dollars, permettra, dans un premier temps, la production de2,5 millions de tonnes de rond à béton et 500 000 tonnes de fils machine par an avant d'atteindre, à terme, une capacité de production de 4 millions de tonnes/an.En dehors de cela, il est difficile de chiffrer des investissements venus de pays où la parole est rarement respectée. «Ils investissent du vent», disait Ahmed Ouyahia juste avant d'être débarqué de la Primature. Mais, autres temps, autres m?urs, le pays que gère désormais le jeune émir cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani étend son influence au-delà des pays de la région. Et le micro Etat ne se gêne plus de troquer ses chèques contre des interférences politiques tous azimuts.Quitte à froisser les opinions publiques de certains pays, notamment européens, l'émirat du Qatar est accusé de financer des opposants dans certains pays arabes, mais également des groupes terroristes dans d'autres, notamment au Sahel et en Libye. Mais malgré cette posture d'un Etat qui s'adonne à un jeu plutôt trouble, qui utilise à la fois l'argent et la religion à travers l'imam cathodique El Qaradhaoui, le Qatar ne semble pourtant pas gêner le pouvoir algérien. Ce dernier offre même son hospitalité aux émirs venus de Doha (et d'autres pays du Golfe) en leur permettant de chasser l'outarde dans le sud de l'Algérie, au mépris des lois qui protègent ce genre d'animaux.Qu'à cela ne tienne, les autorités algériennes continuent à considérer les relations avec le Qatar comme excellentes et exemplaires. Et malgré le rôle trouble que joue ce petit pays dans la région, le pouvoir algérien ne semble pas s'en soucier. Et rien que pour les derniers mois, les échanges de visites entre les deux pays démontrent cette «excellence» de leurs relations. Ainsi, en avril 2014, le jeune émir, Tamim Ben Hamad Al Thani, était en visite à Alger. Une année auparavant, Abdelmalek Sellal avait fait le déplacement à Doha, dans le cadre du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Il est vrai que sur le plan énergétique, les deux capitales pèsent lourd sur les cours mondiaux.Mais la dépendance du Qatar envers les Américains et les Français, qui servent de protecteurs, en contrepartie d'énormes investissements, ne donne pas une grande marge de man?uvre aux autorités algériennes, plus préoccupées par leur survie que par la place du pays dans le concerts des nations.




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