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SAIDA
La wilaya de Saïda vient d'accueillir (du 3 au 6 du mois courant) une délégation du Programme des Nations Unies pour le développement.Ce programme de coopération du Système des Nations Unies vise «l'apprentissage de la démocratie, les échanges de points de vue, des expériences et des défis dans l'objectif de partager des rêves communs pour une meilleure représentation des femmes dans la vie publique et leur contribution dans le développement et le bien-être national», rapportera en substance Mme Christine Amaral, représentante permanente du PNUD, à l'ouverture présidée par M. Djelloul Boukarabila en compagnie du P/APW. En citant la wilaya de Skikda qui se démarque déjà par sa troisième expérience après le projet des zones humides de Guerbés, le projet du Premier emploi de jeunes (Força) suivie de Bordj Bou Arreridj, puis Saïda en attendant Tamanrasset et Djelfa, la représentante permanente du PNUD précisera que ce programme - réservé intentionnellement aux femmes elues - s'articule autour des thèmes de la démocratie participative, le partenariat autorités locales-société civile, la communication, la décentralisation et surtout le service public de proximité.Cette formation s'inscrit dans la continuité de la Déclaration d'Alger de décembre 2013 et qui a permis de lancer le Forum des femmes parlementaires en juin 2015 sur le thème de la participation politique des femmes suite auquel furent posés les premiers jalons visant la création d'un Forum régional des femmes parlementaires de la région MENA et Afrique.Elaborée également sous le signe de la durabilité et de l'effectivité, cette formation représente selon la même interlocutrice «une opportunité de se doter collectivement d'outils et de concrétiser un plan d'actions permettant le suivi des réalisations effectives du droit des femmes pour une représentation équitable dans les assemblées élues».C'est grâce au concours précieux du ministère des Affaires étrangères qu'a été organisé conjointement cet évènement de partenariat entre le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et le PNUD avec le parrainage financier de la Norvège…Comme domaines communs prioritaires, le PNUD appuie l'Algérie dans ses initiatives institutionnelles et de la société civile. A travers le monde, les Nations Unies visent à faire à la fois des élections locales et nationales libres et équitables.En référence à la résolution A/RES/66/130 de l'Assemblée générale de 2011, «la participation active est réaffirmée, su un pied d'égalité avec les hommes à tous les niveaux de prise de décision, instaurant ainsi le développement durable, la paix et la démocratie, les droits politiques, économiques, sociaux et culturels des femmes étant intimement liés aux droits de l'homme ».La moyenne mondiale de la représentation de la femme au Parlement étant de 21.3% selon les statistiques de l'Union parlementaire internationale de 2013, l'Algérie est classée au 26e rang avec 31.6% de sièges occupés à l'APN, et 29.69 % dans les assemblées populaires locales.Sous la coordination de M me Farida Kebri, analyste de programmes en charge du Portefeuille gouvernance secondé par 2 cadres du ministère de l'Intérieur, les différents ateliers ont été animés par Anna Santos Esteban et Marta Nogareda Morena de l'Université de Madrid ainsi qu'Isabelle Durand ex-ministre des Transports et de la Mobilité de Belgique, vice-présidente du Parlement européen tout en demeurant élue de sa commune.Présentant non sans humour que son trio constitue «un groupe de choc», elles évitent cependant avec humilité le vocable «d'expertes du PNUD» et considèrent humblement leurs contributions comme un partage de leurs expériences vécues sur le terrain dans l'espoir de susciter et recueillir les difficultés dans la pratique de gestion des élues. Tout en rappelant les conditions requises à une élue pour réussir sa mission élective, elle reviendra souvent au comportement exemplaire, à la capacité d'écoute et à la réceptivité même auprès des adversaires politiques parmi ses électeurs devant être représentés équitablement.Devant la timidité d'un auditoire démotivé par sa marginalisation tactique au sein des ses assemblées, ce n'est qu'à partir des approches prodiguées de la pédagogie payante de la communication que les langues politiques commencent à se délier, déballant le marasme de la déconsidération masculine.Et c'est ainsi qu'Isabelle Durand réussit le déclic en rappelant psychologiquement à ces participantes le défi idéologique à relever culturellement à l'endroit des dénigreurs qui les classent dans la corporation politico-professionnelle de «coiffeuses». Et les premiers résultats prometteurs ne se sont pas fait attendre à travers les conclusions rapportées dans les travaux d'ateliers ayant abordé des études de quatre cas dont «l'aménagement d'une place de marché, le réaménagement du pourtour d'un futur dispensaire, le projet de limitation de l'usage des sacs plastiques, enfin une crise liée à la pollution accidentelle d'une rivière».





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